France

Après Hanouna et Praud, LFI cible Roussel avec une nouvelle affiche ? Attention à cette fausse info

Sourcils froncés et regard menaçant sur cette affiche qui arbore le logo de la France insoumise, le communiste Fabien Roussel est décrit comme un « relais » de l’extrême droite dans un appel à manifester le 22 mars prochain.

Une communication agressive, qui ressemble à s’y méprendre à une autre, publiée la semaine dernière, visant Cyril Hanouna et Pascal Praud. Accusant la France insoumise « d’antisémitisme », ses opposants avaient vu dans ces affiches « les codes des affiches antisémites des années 1930 ».

Une action individuelle d’un militant

Ce nouveau visuel, même s’il en reprend les codes, ne vient pas de la France insoumise. En effet, l’affiche est apparue pour la première fois sur le compte X d’un simple militant LFI prénommé « Laurent Joyeux », qui n’est pas lié à la direction du parti de gauche. Son dernier lien avec LFI remonte selon la Nouvelle République à 2021, lorsqu’il était le suppléant d’Antoine Léaument aux élections départementales. L’auteur précise dans la description de son compte : « Mes publications n’engagent que moi ».

Un détail qui a dû échapper au principal intéressé, Fabien Roussel, qui s’est insurgé sur X de la publication de cette affiche. « Est-ce comme ça que vous comptez lutter contre l’extrême droite ? » se demande-t-il. La trouvant « infamante », il a pris à partie deux députés de la France insoumise, Manuel Bompard, coordinateur du parti, et Antoine Léaument, député de l’Essonne, les appelant à « condamner et retirer ce visuel ».

La réponse de ce dernier n’a pas tardé, assurant que ce visuel « n’a pas été fait par LFI ». Il n’a d’ailleurs pas non plus été partagé sur les réseaux sociaux insoumis.

Notre dossier sur la France insoumise

Moins d’une heure après son appel à supprimer cette affiche, Fabien Roussel était interrogé sur la question sur BFMTV, où ni lui ni les journalistes en plateau n’ont précisé d’où provenait cette affiche. Le post de Fabien Roussel est toujours en ligne, ce qui lui a attiré les foudres des militants insoumis, lesquels l’accusent de « faire le jeu de la division de la gauche ».