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Ramadan : La première rupture du jeûne de l’histoire de la Ligue 1 est « inacceptable » selon Laurent Wauquiez

Deux semaines après le début le début du ramadan 2025, on a eu droit samedi soir à un épisode majeur dans la relation complexe entre le sport français et la religion. Programmé à 19 heures, soit juste avant l’heure de la rupture du jeûne concernant plusieurs joueurs musulmans au sein des deux équipes, le match de Ligue 1 entre Angers et l’AS Monaco (0-2) a été interrompu à la 13e minute de jeu.

L’international algérien du SCO Himad Abdelli est ainsi resté au sol, en raison d’une alerte musculaire. Et jusqu’à ce que le jeu puisse reprendre, deux minutes plus tard, ses coéquipiers Carlens Arcus, Yassin Belkhdim, Zinedine Ferhat ainsi que le Monégasque Al-Musrati se sont tous dirigés vers leur banc pour se ravitailler et s’hydrater.

Le délégué du match aurait donné son aval

Le journaliste terrain du diffuseur DAZN expliquait alors à l’antenne que « les deux team managers avaient demandé l’accord au délégué du match » au sujet de cette rupture de jeûne, et qu’ils avaient « obtenu son feu vert ». Quelques secondes avant l’arrêt de jeu lié à la blessure d’Abdelli, ce même journaliste indiquait d’ailleurs qu’« un panier de bananes et d’oranges avait été préparé » sur le bord de la touche. Une scène absolument classique dans plusieurs pays européens, à commencer par l’Angleterre et l’Allemagne.

Sauf que la Fédération française de football (FFF) s’oppose formellement chaque année à cette rupture de jeûne en plein match « pour des raisons de laïcité ». La séquence ayant eu lieu samedi au stade Raymond Kopa est donc tout simplement inédite dans l’histoire du football français et de la Ligue 1.

Laurent Wauquiez interpelle Marie Barsacq

« Sont interdits, à l’occasion de compétitions ou de manifestations organisées sur le territoire de la Fédération ou en lien avec celles-ci : tout discours ou affichage à caractère politique, idéologique, religieux ou syndical, tout port de signe ou tenue manifestant ostensiblement une appartenance politique, philosophique, religieuse ou syndicale ou tout acte de prosélytisme ou manœuvre de propagande », précise l’article 1.1 des statuts de la FFF, qu’a encore mis en avant son président Philippe Diallo l’an passé.

En attendant sa nouvelle réaction sur le sujet, les personnalités politiques réagissent à tout-va ce lundi. Chef des députés LR, Laurent Wauquiez vient ainsi d’apostropher Marie Barsacq sur son compte X à ce propos : « Match de foot interrompu à cause du ramadan : inacceptable. Plutôt que de soutenir le port du voile dans le sport, la ministre des Sports doit faire respecter la laïcité ».