France

Les leçons à tirer de « bref. 2 » pour votre carrière professionnelle

*** Attention, cet article comporte des spoilers sur la saison 2 de Bref ***

Pour cette saison 2, Kyan Khojandi et Navo semblent avoir le monde du travail dans le viseur. On ne vous l’apprend plus, la série Bref est de retour depuis un mois avec une deuxième saison aux retours dithyrambiques. Et avec elle, des centaines de parodies que l’on croyait définitivement abandonnées en 2012. Outre le ton humoristique, le rythme ultrarapide et la mise en scène décalée habituelle à la série, cette nouvelle page de l’histoire Bref dresse un véritable portrait psychologique de son personnage principal : « Je », incarné par Kyan Khojandi.

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Frappé de plein fouet par les évènements, le protagoniste en pleine crise de la quarantaine décide – enfin – de réaliser une autocritique et de changer son quotidien. Mais à bien des égards, cette réflexion sur soi à des airs de miroir : entre procrastination, peur du changement et jobs vides de sens, l’œuvre cristallise les préoccupations auxquelles font face les actifs aujourd’hui. Elle donne aussi quelques clés pour les affronter.

Ne pas s’asseoir pendant vingt ans

Dès le premier épisode, la série met en garde sur les conséquences de la procrastination via le personnage de Jean-Jacques, le voisin du protagoniste. Un personnage qui, après s’être fait quitter par sa partenaire, n’a pas su prendre de décision et véritablement avancer. Une idée bien résumée par la réplique « Il avait besoin de s’asseoir 30 minutes, il s’est assis pendant vingt ans ». Autant dire que le message est bien passé, tant la phrase a été reprise en boucle sur les réseaux sociaux… Y compris LinkedIn !

Procrastiner, c’est ce comportement de blocage et de stress, qui conduit à reporter au lendemain et à ne pas mener à terme les tâches… même à l’approche de l’échéance. Selon une étude de 2019 – la dernière en date – plus de 8 Français sur 10 seraient touchés par ce phénomène. Mais à l’instar de « Je », personnage principal de la série Bref, pour qui la rencontre avec Jean-Jacques a été la révélation, cette tendance à la passivité n’est pas une fatalité. Dans un article publié sur le site de 20 Minutes, une psychologue nous donnait les clés pour arrêter de repousser les tâches à plus tard. Et comme « Je », ça va éventuellement vous demander un certain travail d’introspection.

Bullshit Jobs et quête de sens

Après des années comme spectateur de sa vie, le personnage incarné par Kyan Khojandi décide de prendre les choses en main. Sur le plan relationnel d’abord, en abandonnant les dates superficiels au profit de relations plus sincères, mais également dans sa vie professionnelle. Finis les « jobs à la con », y compris le dernier, celui pour lequel son grand frère l’avait pistonné. Au cours des dernières années, la notion de « Bullshit jobs » a émergé pour définir les métiers aux tâches inutiles, superficielles et vides de sens. Ce terme est symptomatique de l’arrivée d’une génération de travailleurs pour qui la santé mentale et tout particulièrement le sens au travail deviennent des critères fondamentaux dans leurs choix de carrière.

Dans la série, le protagoniste passe par un pétage de plombs complet avant d’aboutir à ces conclusions et d’enfin se décider à s’ouvrir sur ses faiblesses et répondre à ces attentes. Pas besoin de passer par là pour faire le deuil d’un job qui ne vous satisfait pas et repartir sur de nouvelles bases. Après avoir enchaîné les jobs qui ne l’animaient pas, « Je » décide, après discussions avec son grand frère, de sortir des sentiers battus et se consacrer à la revente de jouets pop culture dans une boutique spécialisée.

Des milliers de jobs en un clic

Le personnage de Bref abandonne son métier de bureau pour le moins austère pour se retrouver au cœur de ses passions d’enfance. Il s’y plaît et s’y investit à 100 %, au point de la racheter l’établissement quand ce dernier est menacé de fermeture. Selon un sondage Opinionway pour l’Anact, quatre actifs sur dix seraient prêts à changer de travail pour en trouver un avec plus de sens. Bon, on imagine que ça doit être plus simple quand on a un grand frère riche et couronné de succès pour assurer ses arrières…