PSG – OM : Adrien Rabiot va-t-il vivre l’enfer pour son retour au Parc sous le maillot marseillais ?

En pleine euphorie après la qualification historique à Anfield, mardi soir, le PSG a vite basculé vers le deuxième gros match de sa semaine, avec l’accueil de l’ennemi Marseillais, dimanche soir, dans un Parc des Princes bouillant de chez bouillant. Peut-être trop au goût des dirigeants, qui craignent des sanctions de la part de la LFP en cas de chants et banderoles insultants et/ou à caractère homophobe, comme c’est souvent le cas du côté de la Porte d’Auteuil à chaque venue de l’OM.
Mais ce n’est pas ça qui préoccupe le plus le club parisien, à en croire nos confrères de L’Equipe. Connaissant la manière dont les ultras ont, par le passé, accueilli au Parc des Princes les retours de leurs anciens joueurs passés entre-temps à Marseille, ceux-ci redoutent qu’il en soit de même cette année avec la venue d’Adrien Rabiot.
« On nous a demandé de prévoir le pire des scénarios, a confié un salarié du club sous couvert d’anonymat. Le pire ? Un arrêt complet de la rencontre à cause de chants ou de banderoles répréhensibles. À défaut, on prévoit au moins une petite interruption. Mais c’est surtout le retour d’Adrien qui inquiète. Les supporters attendent depuis un moment l’occasion de l’accueillir à leur manière. Et on sait aussi que sa mère sera une cible. »
Fiorèse et l’accueil du Parc en 2004
Les moins jeunes d’entre nous se souviennent encore du retour de Fabrice Fiorèse lors de la saison 2004-2005, quelques mois seulement après son transfert surprise du PSG à l’OM. Accueilli par des banderoles insultantes, Fiorèse fut la cible des chants durant toute la soirée, le public lui offrant une bronca du tonnerre à chaque prise de balle. Mais l’époque a changé et, si la LFP et les pouvoirs publics font parfois preuve d’une indignation à géométrie variable, on sait qu’ils ne laissent rien passer lors des Classiques entre Paris et Marseille, les matchs les plus suivis médiatiquement chaque année en France.
Soucieux de ne pas voir cette rencontre arrêtée temporairement ou définitivement en cas de débordement, le Paris Saint-Germain a lancé une campagne pour appeler tout ce petit monde des tribunes au calme. En plus d’un clip vidéo tourné avec l’ancien Parisien Mevlut Erding, le club a envoyé un message à l’attention de chaque supporter avant le choc de dimanche.
« Nous le savons tous, ce match déchaîne les passions et nos supporters joueront pleinement leur rôle pour pousser l’équipe Rouge & Bleu vers les sommets. Mais cette énergie et cette rage de vaincre ne peuvent se transformer en haine depuis les tribunes, prévient le PSG. Parce que le Paris Saint-Germain est une grande famille et vise l’excellence collective, sur et en dehors du terrain, nous invitons tous nos supporters à faire vibrer le Parc avec ferveur, dans l’unique but de soutenir notre équipe. Les chants insultants et discriminants n’ont pas leur place dans notre enceinte ».
Rabiot pas tendre non plus avec les supporters du PSG
De leur côté, les ultras du CUP, en lien permanent avec le club en amont des matchs, ont laissé entendre leur volonté de faire de la pédagogie pour éviter les chants homophobes tout en précisant qu’ils ne pourraient pas empêcher non plus à leurs membres de dire à Rabiot tout le mal qu’ils pensent de lui. Sur le papier, tout ce beau monde semble malgré tout bien décidé à faire en sorte que les choses ne dérapent pas, même si on sait qu’une fois le coup d’envoi donné, il est parfois très difficile de raisonner une tribune comptant plus de 10.000 supporters à chaque match.
D’autant que ceux-ci auront très certainement en tête les mots de Rabiot lors de son arrivée à Marseille. Interrogé par Téléfoot en début de saison, le milieu de terrain de l’équipe de France n’avait pas fait de détour au moment d’évoquer son ressentiment envers le public parisien, à l’époque où Rabiot était black-listé par le club. « Je ne vais pas vous mentir, moi quand j’étais au PSG, on ne m’a rien donné, on ne m’a pas fait de cadeaux, on n’a pas été plus que ça derrière moi. Donc maintenant, après cinq ans à la Juventus, dire « oui, on l’a bichonné », il faut arrêter. Y’a rien eu de tout ça. Ma dernière saison, quand j’étais au placard, les supporters ne sont pas venus me défendre pour me sortir de là. »