Visées par des tweets d’Elon Musk, elles disent avoir reçu des menaces de mort après les attaques du milliardaire

«Des menaces de mort et des insultes raciales les plus insensées de ma vie. » Voilà ce qu’explique avoir vécu l’actrice afro-américaine Ayo Edebiri après avoir été visée par une intox repartagée par Elon Musk sur son réseau social X.
En février 2024, l’homme le plus riche du monde et patron de X, repartage un post dans lequel il est faussement affirmé que Disney envisage qu’Ayo Edebiri remplace Johnny Depp dans un sixième film de la franchise à succès Pirate des Caraïbes. « Disney craint », commente alors Elon Musk aux utilisateurs de X et augmentant avec ce partage la visibilité de l’intox.
Mercredi, un an après avoir été visée, l’actrice, vue dans la série The Bear, sur place ou à emporter ou encore dans Vice-Versa 2, a donc révélé dans sa story Instagram avoir fait l’objet de « menaces de mort » et « d’insultes raciales » pour « un faux reboot d’un film dont je n’avais entendu parler à cause de cet homme [Elon Musk] ».
Des fonctionnaires anonymes visées
Elle n’est pas la seule a déclaré avoir reçu des menaces après avoir attiré l’attention d’Elon Musk. En 2024, des fonctionnaires américains, ainsi qu’une journaliste britannique et une personnalité australienne ont confié avoir été victimes. Les employés fédéraux ont été visés en novembre 2024 par deux reposts d’Elon Musk, après que Donald Trump a remporté l’élection présidentielle américaine. A l’époque, Elon Musk avait déjà fait connaître son intention de diminuer le nombre de fonctionnaires aux Etats-Unis – un programme qu’il fait depuis appliquer.
Sur les quatre femmes visées en novembre, l’une d’entre elles avait ensuite effacé toute présence sur les réseaux sociaux, rapporte CNN. Les posts « ciblent des fonctionnaires inconnues dans des fonctions qui ne sont pas en contact direct avec le public », écrit le média américain. Pour un syndicaliste, cité par CNN, ces tactiques visent « à instiller la terreur et la peur » chez les fonctionnaires.
Quant à la journaliste britannique, qui travaille pour un journal local, le Northampshire Telegraph, elle a confié avoir reçu une menace de mort après qu’Elon Musk s’est intéressé à l’histoire d’un Britannique condamné par la justice. La journaliste avait couvert le procès.
Une Australienne qualifiée de « commissaire à la censure »
Julie Inman Grant, responsable de la régulation en ligne en Australie, avait elle été qualifiée de « commissaire à la censure » par Elon Musk auprès de ses 196 millions d’abonnés, détaille la BBC. Julie Inman Grant avait intenté un procès contre X après que le réseau social avait refusé de retirer au niveau mondial des vidéos d’une attaque terroriste dans une église de Sydney. La responsable avait confié en septembre 2024 avoir reçu des menaces de mort et avait affirmé que l’identité de ses enfants avait été exposée en ligne.
De son côté, Elon Musk a lui aussi été visé par des propos en ligne. Le 20 février, la police de l’Etat de l’Indiana a arrêté un homme de 28 ans, soupçonné d’avoir adressé des menaces au propriétaire de X.
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