Guerre en Ukraine : La Russie ne répond pas au cessez-le-feu et continue de bombarder

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce lundi 10 mars 2025, 1.112e jour de la guerre.
Le fait du jour
Au lendemain de la proposition d’un cessez-le-feu de 30 jours, mis sur la table par l’Ukraine et les Etats-Unis à l’issue de discussions en Arabie Saoudite, la Russie réserve toujours sa réponse. Le Kremlin a seulement déclaré attendre une « information complète » pour réagir. Dans cette optique, Donald Trump a annoncé mercredi que des négociateurs américains se rendraient « dès maintenant » en Russie. Le président américain a aussi déclaré « espérer » que son homologue russe Vladimir Poutine acceptera ce cessez-le-feu au conflit.
De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a pressé la Russie de répondre à la proposition de trêve, soulignant que l’avenir de cette proposition dépendait désormais « à 100 % » de Moscou.
Il a appelé les Etats-Unis à prendre des mesures « fortes » en matière de sanctions et de soutien à l’Ukraine en cas de refus russe, tout en assurant ne pas faire « confiance » à la Russie. « Je l’ai souligné à maintes reprises, aucun d’entre nous ne fait confiance aux Russes », a affirmé le président ukrainien.
Le chiffre du jour
4. C’est le nombre de personnes tuées dans une frappe de missile balistique russe sur le port d’Odessa, dans le sud de l’Ukraine, ont annoncé mercredi les autorités ukrainiennes. Un cargo battant pavillon de la Barbade a également été endommagé.
En plus des quatre morts dans le port d’Odessa, le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk indique qu’une femme de 47 ans avait été tuée lors d’une attaque de missiles russes sur Kryvyi Rig (centre), la ville natale du président Volodymyr Zelensky. Selon l’armée ukrainienne, au total, la Russie avait lancé trois missiles contre l’Ukraine au cours de la nuit, ainsi que 133 drones de différents types
La déclaration du jour
« « L’Europe est aujourd’hui confrontée à la menace militaire la plus grave pour son intégrité territoriale depuis la fin de la guerre froide » »
Les paroles sont signées des eurodéputés du Parlement européen. Dans une résolution votée ce mercredi, l’assemblée déclare que l’Union européenne doit agir « de toute urgence » pour garantir la sécurité en Europe à un moment où « le statu quo n’est plus une option ».
L’UE doit coordonner avec les 27 États membres « des réponses communes similaires à celles utilisées en temps de guerre », ont souligné les eurodéputés dans ce texte non contraignant.
Dans un premier projet, le Parlement européen avait prévu de demander aux pays de l’UE de consacrer au moins 3 % de leur Produit intérieur brut (PIB) aux dépenses militaires, face aux menaces qui pèsent sur leur sécurité. Mais ce paragraphe a finalement été rejeté, lors du vote en séance plénière mercredi, à la demande de la droite (PPE, chrétiens-démocrates) et de l’ECR (droite conservatrice).
Les 27 de l’Union européenne consacrent actuellement 1,9 % de leur PIB à la défense en moyenne, mais envisagent d’accroître leurs dépenses face aux exigences américaines et à la menace russe.
La tendance
Les services secrets ukrainiens (SBU) ont accusé mercredi leurs homologues russes du FSB d’avoir fait exploser la veille dans l’ouest de l’Ukraine deux adolescents recrutés pour fabriquer des bombes, causant la mort de l’un d’entre eux et blessant deux passants.
D’après le SBU, une explosion mardi dans la soirée dans le centre-ville d’Ivano-Frankivsk a ainsi provoqué la mort sur le coup d’un adolescent de 17 ans tandis que « son complice » de 15 ans a été « grièvement blessé ». Le FSB « a fait exploser deux de ses propres agents qui portaient un engin explosif improvisé près de la gare », a affirmé le SBU dans un communiqué.
Notre dossier sur la guerre en Ukraine
Les enquêteurs ont assuré que les deux adolescents, « recrutés par la Russie (sur la messagerie) Telegram » et « à la recherche d' »argent facile » », voulaient déposer cet « engin explosif » près de la gare, « à un endroit désigné » par le FSB. C’est à ce moment-là que les agents du FSB ont activé à distance l’engin, provoquant l’explosion, selon le SBU. Deux passants ont été blessés « par l’onde de choc », a-t-il ajouté.
L’Ukraine et la Russie s’accusent régulièrement de « sabotages », des actions qui peuvent être menées contre les infrastructures de l’autre pays par des membres des populations locales recrutés sur les réseaux sociaux.