Un nouveau scanner corporel à Brussels Airport pour détecter les passeurs de drogue
La douane a présenté lundi à l’aéroport de Bruxelles-National un nouveau scanner destiné à mieux repérer les « passeurs (de drogue) par ingestion et par insertion corporelle ». La nouvelle procédure de détection durera effectivement jusqu’à trois fois moins de temps qu’à l’heure actuelle, a indiqué l’administration générale des douanes et accises.
- Publié le 10-03-2025 à 16h43
- Mis à jour le 10-03-2025 à 16h45
« Jusqu’à présent, les personnes soupçonnées d’avoir introduit de la drogue dans leur corps devaient d’abord subir un test urinaire et, en cas de résultat positif, étaient emmenées à l’hôpital pour subir un scanner », a expliqué lundi à Brussels Airport Kristian Vanderwaeren, administrateur général des douanes et accises. « Ce processus prenait souvent trois heures. Désormais, nous pouvons effectuer le scanner après le test urinaire au sein même de l’aéroport, de sorte que l’ensemble du processus ne dure pas plus d’une heure. »
En 2024, la douane avait appréhendé 21 passeurs par ingestion et par insertion corporelle à l’aéroport de Bruxelles. Cette technique n’est toutefois pas sans risque pour les personnes concernées. Les boulettes de drogue ingérées ou insérées dans le corps sont souvent constituées à plus de 90% de cocaïne ou d’héroïne pure. Ces produits pourraient provoquer une overdose mortelle en cas de rupture des sachets. Cette nouvelle procédure de détection, plus courte, permettra donc de diminuer le risque de danger mortel pour les personnes interpellées.
« Nous devons renforcer davantage encore la lutte contre la drogue sur tous les fronts avec un plan intégré dans lequel les douanes jouent pleinement leur rôle dans notre politique de sécurité », a commenté le ministre des Finances Jan Jambon (N-VA) à l’occasion de la présentation de ce nouvel outil. « Le nouveau scanner est une arme supplémentaire dans la lutte contre ce trafic. »