Doualemn jugé en France : le verdict tombe pour l’influenceur algérien

Boualem Naman, présent sur les réseaux sociaux sous le nom de Doualemn a été jugé pour « provocation non suivie d’effet à commettre un crime ou un délit » en France. Le tribunal correctionnel de Montpellier a condamné en ce jeudi l’influenceur algérien à cinq mois de prison avec sursis.
En janvier dernier, l’influenceur algérien, résidant en France depuis plus de 15 ans, avait publié une vidéo dans laquelle il incite à infliger une « sévère correction » à un opposant d’Alger. Le ministère de l’Intérieur avait alors engagé une procédure d’expulsion accélérée, rapidement contestée par la justice.
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L’influenceur Doualemn condamné à cinq mois de prison avec sursis
À la suite d’un signalement de la part du maire de Montpellier, Michaël Delafosse, et du préfet de l’Hérault, François-Xavier Lauch, Doualemn a été interpellé et jugé le 24 février dernier.
L’agent d’entretien et père de famille, suivi par 138 000 abonnés sur TikTok, avait reconnu lors de son audience que ses propos constituaient un appel à la violence tout en minimisant la gravité des faits. Le parquet avait requis six mois de prison avec sursis contre cet homme.
Rappelons, après son interpellation, Doualemn a fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français, son expulsion étant programmée, il a été renvoyé en France immédiatement. Par ailleurs, le tribunal de Melun avait annulé son OQTF enjoignant la France à reprendre la procédure.
Aujourd’hui, Boualem Naman a été jugé une nouvelle fois et condamné par le tribunal correctionnel de Montpellier à cinq mois de prison avec sursis.
L’OQTF de Doualemn annulée
L’influenceur algérien Doualemn, menacé d’expulsion par les autorités françaises, a remporté une bataille juridique significative. Le tribunal administratif de Melun a annulé la décision d’expulsion de l’influenceur, jugée injustifiée, et lui a accordé une autorisation de séjour provisoire, ainsi qu’une indemnité de 1200 euros.
Par ailleurs, une commission composée de trois magistrates doit se prononcer, le 12 mars prochain, sur la demande des autorités françaises d’expulser Boualem Naman.
Cette affaire s’inscrit dans un contexte de tensions diplomatiques entre la France et l’Algérie, où plusieurs influenceurs algériens sont ciblés par les autorités françaises. Rappelons, Bruno Retailleau, ministre français de l’Intérieur, a fait part qu’il va présenter à Alger « une liste de plusieurs centaines d’individus au profil dangereux que Paris souhaite expulser« . Cette décision s’ajoute à la large liste des accusations et des menaces prononcées par Retailleau à l’encontre de l’Algérie et de son peuple.
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