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Affaire du baiser forcé : Le parquet réclame un nouveau procès pour Luis Rubiales, condamné pour agression sexuelle

Un recours avec deux demandes. Ce jeudi, la procureure Marta Durántez Gil a réclamé que « le procès [de Luis Rubiales] soit déclaré nul » et qu’une nouvelle audience, « avec un autre magistrat qui ne semble pas, au minimum, marqué par la partialité », soit organisée. Elle avait requis en première instance deux ans et demi de prison contre l’ancien président de la Fédération espagnole de football pour agression sexuelle et pour les pressions ensuite exercées sur Jenni Hermoso pour atténuer le scandale.

Rubiales, qui a lui aussi fait appel de ce jugement, comme Hermoso, avait été finalement condamné à 10.800 euros d’amende pour agression sexuelle et relaxé des autres faits pour lesquels il était jugé. Marta Durántez Gil accuse, dans ses motivations, le juge José Manuel Fernández-Prieto de l’avoir privée « de poser des questions pertinentes à plusieurs témoins » et dénonce aussi une « incohérence du jugement ».

« Aucun doute »

Lors du procès, la procureure avait assuré qu’il n’y avait pour elle « aucun doute » sur le fait que Jenni Hermoso avait été embrassée sans son consentement lors de la remise des médailles après le sacre des Espagnoles au Mondial féminin, le 20 août 2023 en Australie. Luis Rubiales avait également écopé d’une interdiction de s’approcher de Jenni Hermoso à moins de 200 mètres et de communiquer avec elle pendant un an.

Pour justifier cette simple condamnation à une amende, et non une peine plus importante, de Luis Rubiales, M. Fernández-Prieto avait souligné que l’agression sexuelle jugée, « bien que toujours répréhensible, s’inscri (vait) parmi celles de moindre intensité […] dans le Code pénal, en l’absence de violence ou d’intimidation ». Concernant le délit de coercition, le juge avait considéré qu’aucun élément n’avait été apporté pour prouver l’existence d’un acte de violence ou d’intimidation, qui sont les conditions requises pour établir de tels faits.