Sans laissez-passer, un Algérien sous OQTF renvoyé en France après son expulsion

Les expulsions de ressortissants algériens, mais aussi leur renvoi, maintiennent les tensions entre Alger et Paris et pèsent lourdement sur les relations bilatérales. D’ailleurs, un autre cas, notamment sous OQTF, vient d’être renvoyé en France, à défaut de présenter un laissez-passer consulaire.
Pour rappel, Air Algérie a refusé de transporter les ressortissants algériens expulsés de France, sans laissez-passer consulaires. Une décision qui a provoqué la colère de la classe politique française et réclame des sanctions à l’encontre de la compagnie aérienne.
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Expulsé vers l’Algérie, un ressortissant renvoyé en France
Un ressortissant algérien, âgé de 28 ans, a été jugé et condamné à de nombreuses reprises pour des faits de violences sur mineurs et sur un conjoint et de troubles à l’ordre public. Le mis en cause a été expulsé, mercredi, vers l’Algérie en possession de son passeport, mais il a été renvoyé en France à défaut de laissez-passer consulaire.
L’homme de 28 ans a été retenu, jusqu’alors, dans un centre de rétention administrative de Moselle, puis il a été reconduit ce mercredi matin vers l’aéroport de Roissy à Paris, pour embarquer en direction d’Alger.
En effet, les autorités algériennes n’ont pas accepté son renvoi sans la délivrance de laissez-passer et l’ont renvoyé immédiatement vers Paris. De retour en France, en fin d’après-midi, l’homme en question a été reconduit vers le centre de rétention administrative de Metz.
Connu des services de justice
Selon la presse en France, l’homme est connu dans le fichier de traitement des antécédents judiciaires. Et ce, pour plusieurs faits de violences pour « violence sur un conjoint sans incapacité en présence d’un mineur en janvier 2024 et pour violence ayant entraîné une incapacité de travail n’excédant pas huit jours en décembre 2023« .
Le 15 janvier, il a été ciblé par une obligation de quitter le territoire français. Cependant, sept jours plus tard, il a été placé en garde à vue pour des faits de violences en état d’ivresse sur un policier municipal. Par ailleurs, il a été condamné à six mois d’emprisonnement avec sursis.
Ce nouvel incident ajoute une dimension supplémentaire à l’épisode des tensions entre l’Algérie et la France. Pour rappel, le ministre français de l’Intérieur a indiqué qu’il va présenter, à Alger, une « liste de plusieurs centaines de personnes au profil dangereux« , que Paris souhaite voir quitter l’hexagone. Retailleau juge que « Ces personnes présentent un danger parce qu’elles ont commis des troubles à l’ordre public ou parce qu’elles figurent dans notre fichier des radicalisés pour terrorisme« .
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