France

Dissuasion nucléaire, menace Russe, troupes en Ukraine… Ce qu’il faut retenir de l’allocution d’Emmanuel Macron

Emmanuel Macron souhaitait s’adresser aux Français dans ce « moment de grande incertitude ». Le chef de l’Etat a évoqué la guerre en Ukraine et ses conséquences pour la France et l’Europe lors d’une allocution télévisée d’une quinzaine de minutes, ce mercredi soir. L’air grave, le président de la République a évoqué « la menace » de la Russie de Vladimir Poutine et les incertitudes stratégiques concernant les Etats-Unis de Donald Trump. Vous n’avez pas suivi cette prise de parole ? On vous résume les principaux points.

« La menace russe est là »

« La menace russe est là et touche les pays d’Europe, nous touche », a prévenu le chef de l’Etat. Emmanuel Macron a rappelé que la Russie « a déjà fait du conflit ukrainien un conflit mondial ». Il prévient : « Face à ce monde de danger, rester spectateur serait une folie ». Le président de la République a longuement critiqué la Russie de Vladimir Poutine, qui « viole nos frontières pour assassiner des opposants, manipule les élections en Roumanie, en Moldavie », « organise des attaques numériques contre nos hôpitaux » et « tente de manipuler nos opinions avec des mensonges diffusés sur les réseaux sociaux ». Il ajoute : « La Russie est devenue, au moment où je vous parle et pour les années à venir, une menace pour la France et pour l’Europe ».

Une réunion des chefs d’état-major à Paris

Pour répondre à la crise, la France réunira la semaine prochaine à Paris les chefs d’état-major des pays prêts à garantir une future paix en Ukraine, a également annoncé Emmanuel Macron. Car la paix en Ukraine « passera aussi, peut-être, par le déploiement de forces européennes », a assuré le président. « Celles-ci n’iraient pas se battre aujourd’hui, elles n’iraient pas se battre sur la ligne de front, mais elles seraient là, au contraire, une fois la paix signée, pour en garantir le plein respect », a-t-il poursuivi.

Des investissements pour la Défense

Face à la menace russe, Emmanuel Macron a également promis des « investissements supplémentaires » en matière de défense. « Nous aurons à faire de nouveaux choix budgétaires et des investissements supplémentaires qui sont désormais devenus indispensables », a prévenu le chef de l’État. « Ce seront de nouveaux investissements qui exigent de mobiliser des financements privés, mais aussi des financements publics, sans que les impôts ne soient augmentés. Pour cela, il faudra des réformes, des choix, du courage », a-t-il martelé.

Dissuasion nucléaire

La décision de recourir à l’arme nucléaire « a toujours été et restera entre les mains du président de la République », a indiqué Emmanuel Macron. Mais le chef de l’Etat a confirmé vouloir lancer un débat sur une protection nucléaire à l’échelle européenne. « Répondant à l’appel historique du futur chancelier allemand [Friedrich Merz], j’ai décidé d’ouvrir le débat stratégique sur la protection par notre dissuasion de nos alliés du continent européen », a-t-il annoncé.

Taxes douanières américaines

Le chef de l’Etat a indiqué qu’il fallait « nous préparer à ce que les Etats-Unis décident de tarifs douaniers sur les marchandises européennes », comme ils viennent de le confirmer à l’encontre du Canada et du Mexique. « Cette décision, incompréhensible tant pour l’économie américaine que pour la nôtre, aura des conséquences sur certaines de nos filières », a-t-il prévenu. Mais le président de la République a également assuré que ce choix « ne restera pas sans réponse de notre part », en disant espérer « convaincre » Donald Trump que « cette décision nous ferait du mal à tous » et « l’en dissuader ».