Guerre en Ukraine : Défensive, menaçante ou d’attaque… Quelle est la stratégie de dissuasion nucléaire de la France ?

«Dans cette stratégie, notre force de dissuasion nucléaire demeure, en ultime recours, la clé de voûte de notre sécurité et la garantie de nos intérêts vitaux ». Ça, c’était le 7 février 2020. Comme tous ses prédécesseurs, Emmanuel Macron s’était livré à l’exercice consacré depuis 1958, consistant à présenter aux Français les éléments clés de la doctrine nucléaire du pays. Histoire de rassurer sur la capacité de la France à faire suffisamment flipper les autres pays en cas de menace d’attaque.
Depuis, face aux relations de plus en plus tendues entre son homologue américain, Donald Trump, et le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, le Président français a revu son discours. Seul pays de l’Union européenne à posséder l’arme atomique, le deuxième du continent avec le Royaume-Uni, la France pourrait être amenée à déployer son parapluie nucléaire pour protéger ses partenaires européens.
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Une « arme » exclusivement défensive
Cette force de « dissuasion nucléaire » française répond à un certain nombre de principes. Hors de question d’utiliser l’arme nucléaire sur les champs de bataille, elle est exclusivement défensive. Elle doit rester un instrument de dissuasion visant à empêcher la guerre, et non pas devenir un moyen d’intimidation ou de coercition, d’après les guidelines de la Direction générale des relations internationales et de la stratégie (DGRIS). A l’inverse de ce qu’ont pu faire, à partir de 1945 jusqu’en 1989, les Etats-Unis et l’Union soviétique.
Armes, dommages, intérêts vitaux… 20 Minutes fait le point, dans la vidéo placée tout en haut de cet article, sur les règles qui régissent la stratégie de dissuasion nucléaire française.