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La possible fermeture des consulats américains en France voulue par Donald Trump inquiète

Vers l’infini et au-delà. Les surprises réservées par l’administration Trump ont résolument pris le train du quotidien. On apprend aujourd’hui, selon une information du média politique américain Politico, relayé par Rue 89 Strasbourg, que certains consulats en Europe pourraient disparaître. Politico explique s’être procuré une liste de « potentiels » consulats ciblés. Il s’agirait de Rennes, Lyon, Strasbourg et Bordeaux pour la France. Dusseldorf, Leipzig, et Hamburg pour l’Allemagne, mais aussi Florence en Italie, Ponta Delgada au Portugal et même Belo Horizonte, au Brésil.

A Strasbourg, où le Consulat général des Etats-Unis est présent depuis près de 160 ans, c’est l’inquiétude qui prévaut. La maire écologiste Jeanne Barseghian et la présidente de l’Eurométropole Pia Imbs, ont réagi dans la foulée ce lundi « suite à cette annonce possible » de fermeture, dans un communiqué commun. Elles dénoncent « un signal inquiétant » et « préoccupant pour ville, qui joue un rôle essentiel en tant que capitale européenne et siège de nombreuses institutions internationales, notamment le Conseil de l’Europe ».

Le consulat américain de Strasbourg « pas au courant »

Soulignant que « le consulat américain est un acteur clé de notre dynamique internationale, facilitant les échanges diplomatiques et économiques », « son départ pourrait avoir des répercussions non négligeables en termes de liens internationaux tissés de longue date entre les États-Unis et le Conseil de l’Europe. Cette décision envoie un message inquiétant sur l’orientation des priorités de la nouvelle administration américaine ». La prise de position de deux élues se termine par : « Nous sommes résolus à maintenir des relations solides avec nos partenaires internationaux, y compris les États-Unis, et à promouvoir Strasbourg comme un lieu de convergence pour la diplomatie européenne et mondiale. »

Une inquiétude que partage dans un communiqué Pierre Jakubowicz, conseiller municipal d’opposition à Strasbourg et coprésident du groupe Centristes et Progressistes. « Cette décision du président américain, si elle était confirmée, marquerait une étape de plus dans sa volonté isolationniste, de rejet du multilatéralisme et de l’Europe dont Strasbourg est capitale, écrit l’élu d’opposition. Fermer le Consulat général de Strasbourg, deuxième place diplomatique de France, porterait non seulement un coup à la coopération entre les Etats-Unis et notre région […] mais couperait aussi ce grand pays de ses liens avec les dizaines d’institutions et acteurs internationaux présents dans notre ville, au premier rang desquels le Parlement européen, le Conseil de l’Europe ou encore la Cour européenne des droits de l’homme. »

Pour l’heure, selon les Dernières Nouvelles d’Alsace, il semblerait que le Consulat des Etats-Unis à Strasbourg « n’a pas cette information », et ne « serait pas au courant » de ces risques de fermetures.