Grande distribution : « Quasi-stabilité » des prix des produits en 2025 après les négociations avec les industriels

Les Français vont-ils gagner ou perdre du pouvoir d’achat en 2025 quand ils feront leurs courses ? La question était au cœur des discussions annuelles entre la grande distribution et ses fournisseurs agro-industriels.
Finalement, les prix ne changeront pas. Ou très peu. « Les négociations sont finies », a affirmé la déléguée générale de la fédération patronale des supermarchés (FCD) Layla Rahhou, dans un communiqué. « L’atterrissage montre une quasi-stabilité qui sera bénéfique aux consommateurs après les années d’inflation que nous avons connues. »
Elle a estimé que les fournisseurs industriels « ont comme d’habitude crié au loup », plusieurs entreprises et représentants du secteur ayant ces derniers jours regretté des négociations tendues au point que le gouvernement a tancé les distributeurs dans les derniers jours des négociations commerciales qui se sont achevées au 1er mars.
« Tout est signé à quelques rares exceptions près », dit encore Layla Rahhou, même si « les grandes multinationales ont joué la montre ces dix derniers jours, alors que (les contrats) avec les PME étaient signés bien en avance ».
Elle assure par ailleurs que « ces négociations ont une nouvelle fois montré qu’on ne connaît toujours pas le montant de la matière première agricole ».
La loi Egalim, censée protéger la rémunération des producteurs agricoles dans les négociations entre distributeurs et industriels, « a été respectée, mais elle doit évoluer et imposer vraiment la transparence sur la matière agricole », martèle encore Mme Rahhou.
Les lois Egalim encore contournées ?
Des industriels ont accusé les supermarchés de ne pas respecter ces lois, notamment en négociant depuis l’étranger les conditions de vente des produits (tarif, mais aussi place en rayons ou calendrier promotionnel par exemple).
Les distributeurs assurent respecter la loi mais négocier à l’étranger pour un meilleur rapport de force face aux géants comme Coca-Cola ou Nestlé. Le gouvernement prévoit de revoir une nouvelle fois les lois Egalim. Le ministre des Relations avec le Parlement Patrick Mignola a dit mercredi sur Public Sénat prévoir une révision « avant l’été ou juste après l’été ».