L’administration Trump envoie près de 3.000 soldats supplémentaires à la frontière avec le Mexique

L’armée américaine a annoncé samedi le déploiement prochain de près de 3.000 militaires supplémentaires à la frontière avec le Mexique, portant à environ 9.000 le nombre de soldats mobilisés sur place pour la lutte contre l’immigration clandestine, érigée en priorité par l’administration Trump.
Ces troupes doivent aider les effectifs de la police aux frontières à « maintenir la sécurité à la frontière sud », a précisé dans un communiqué le commandement militaire américain pour l’Amérique du Nord (Northcom).
Aide logistique
Les militaires « ne vont ni conduire ni être impliqués dans le blocage (de migrants) ni dans des opérations d’expulsion », mais seront chargés de missions de surveillance, de soutien administratif et d’aide à la logistique, avec notamment davantage de capacité de transport aérien, relève le communiqué.
« Ces déploiements vont apporter de l’agilité et du soutien supplémentaire pour s’attaquer au flux de migrants illégaux et de drogue à la frontière sud », a déclaré le général Gregory Guillot, commandant du Northcom, cité dans le communiqué.
Etat d’urgence
Au premier jour de son retour au pouvoir, Donald Trump a signé un décret déclarant l’état d’urgence à la frontière avec le Mexique. Il a, deux jours plus tard, ordonné le déploiement de 1.500 militaires supplémentaires. Il accuse le Mexique de ne pas en faire assez contre l’immigration illégale et l’importation vers les Etats-Unis de fentanyl, un puissant opioïde qui fait des ravages dans le pays.
Durant la campagne électorale, le républicain a accusé les migrants d’être des « criminels » qui « empoisonnent le sang » des Etats-Unis et a promis de mener « la plus grande opération d’expulsions de l’histoire du pays ».