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Conflit au Proche-Orient : La première étape de la trêve s’achève à Gaza, incertitude sur un nouvel accord

Encore au milieu des décombres et de l’incertitude, les Gazaouis fêtent le début du mois du Ramadan. La première phase du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza prend fin ce samedi mais les négociations concernant la prochaine étape, censée garantir la fin définitive de la guerre, n’ont pas encore abouti à quelques heures de l’échéance. Cette trêve est entrée en vigueur le 19 janvier, faisant taire les armes après quinze mois d’une guerre sanglante déclenchée par l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. L’accord de cessez-le-feu comprend trois phases d’une durée de 42 jours chacune.

Lors de la première phase, le mouvement islamiste palestinien a libéré 25 otages détenus dans la bande de Gaza et à rendu les corps de huit autres à Israël, qui en échange a libéré environ 1.800 détenus palestiniens. Mais le cessez-le-feu s’est trouvé plusieurs fois au bord de la rupture, notamment lorsqu’un mauvais corps a été rendu à la place de celui de Shiri Bibas.

Israël prête à reprendre les armes

La deuxième phase de cette trêve fragile, arrachée par les Etats-Unis, le Qatar et l’Egypte après des mois de négociations ardues, doit en principe commencer dimanche et permettre la libération des derniers otages du Hamas et de plusieurs centaines de Palestiniens incarcérés en Israël. Une troisième phase devrait être consacrée à la reconstruction du territoire palestinien, un chantier estimé par l’ONU à plus de 53 milliards de dollars.

« La deuxième phase de l’accord est censée commencer demain, dimanche », a déclaré samedi un haut responsable du Hamas à l’AFP, sous le couvert de l’anonymat, accusant Israël de continuer « à jouer la montre et à violer l’accord ». Israël souhaite lui faire libérer davantage d’otages dans le cadre d’une prolongation de la première phase, plutôt que passer à la deuxième phase. Et le gouvernement de Benyamin Netanyahou ne cesse de répéter qu’il se réserve le droit de reprendre les combats à tout moment pour anéantir le Hamas si celui-ci ne renonce pas à déposer les armes.

En parallèle des négociations au Caire, la Suisse a convoqué pour le 7 mars une conférence internationale sur la situation des civils dans les Territoires palestiniens occupés par Israël, demandée par l’Assemblée générale de l’ONU (AGNU), a indiqué samedi le ministère suisse des Affaires étrangères. La Suisse avait été mandatée le 18 septembre par l’AGNU pour organiser cette conférence et évoquer la protection de la population civile « dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est » sur la base de la 4e Convention de Genève.