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Cyclone Garance : Quatre morts, routes et électricité coupées, arrivée de renforts… Le point à J + 1

Arbres arrachés, voitures emportées par les flots, routes et électricité coupées : l’île de La Réunion, où l’alerte rouge a été levée ce samedi à 10 heures (7 heures à Paris), mesure l’ampleur des dégâts au lendemain du passage du cyclone Garance, qui a provoqué la mort de quatre personnes. 20 Minutes fait le point sur l’étendue des destructions et le bilan du cyclone Garance.

Quatre décès recensés

Une femme a été emportée par les eaux à Saint-Denis et un homme tué, également dans la commune chef-lieu de La Réunion, dans un incendie d’origine électrique. La troisième victime est une femme ensevelie par une coulée de boue à Trois Bassins, commune de l’ouest de l’île, a précisé la préfecture.

Un homme a également été retrouvé mort, coincé sous un arbre à Saint-Denis de la Réunion, portant à quatre décès le bilan du passage sur l’île du cyclone Garance, a annoncé samedi matin la préfecture. Par ailleurs cinq personnes ont également été blessées.

Les infrastructures durement touchées

Vendredi à la tombée de la nuit 847 personnes étaient accueillies dans des centres d’hébergement d’urgence, 182.000 se trouvaient sans électricité, 171.000 sans eau et 134.000 sans internet, selon la préfecture. Une quinzaine de routes étaient par ailleurs coupées par des éboulements, des chutes d’arbres ou encore des inondations.

Le groupement hospitalier Est Réunion a lui indiqué avoir « subi des dégâts majeurs ». « Sous la pression des vents violents, des vitres ont cédé et 61 patients ont dû être déplacés à l’intérieur de l’établissement pour garantir leur sécurité. Aucune évacuation extérieure n’a été nécessaire », précise le groupement hospitalier.

« Il va y avoir beaucoup de travaux de remise en état : beaucoup de routes sont encombrées par des branchages, voire par des arbres en travers de la route, des routes sont inondées, des routes sont coupées, emportées, des ponts sont coupés », décrit le préfet de l’île.

Arrivée de renforts de Mayotte et Métropole

Samedi matin, « 103 sapeurs-pompiers de la Sécurité civile, accompagnés de cinq tonnes de matériel actuellement à Mayotte, arriveront à La Réunion », a détaillé sur X Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur, ajoutant qu’un escadron de gendarmerie partirait aussi de Mayotte « en renfort pour la sécurisation ». Et dimanche, « 100 personnels de la Sécurité civile (50 pompiers et 50 militaires) partiront de métropole », a-t-il poursuivi.

« Nos armées se tiennent prêtes à assister les services de l’État et soutenir la population », a complété, toujours sur X, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, précisant que le pont aérien toujours en place entre La Réunion et Mayotte, frappé par le cyclone Chido mi-décembre, « sera maintenu afin d’acheminer pompiers, gendarmerie, véhicules et fret réunionnais actuellement déployés sur l’archipel mahorais ».

L’aéroport, situé à l’est de Saint-Denis (nord), « sera rouvert samedi 1er mars à partir de 18h30 (15h30 à Paris) mais pas avant » afin de pouvoir laisser les équipes opérationnelles effectuer « les dernières vérifications », a annoncé la direction de l’aéroport dans un communiqué publié vendredi soir. Un premier vol est prévu à 21 heures (18 heures à Paris), précise-t-elle.

Un cyclone plus violent que Bellal

« Ce phénomène a été plus violent que Belal », en 2024, a affirmé le préfet de La Réunion. Le cyclone Belal, qui s’était abattu sur La Réunion le 15 janvier 2024, avait provoqué la mort de quatre personnes et fait 100 millions d’euros de dégâts, selon les chiffres de France assureurs.

Pendant le passage du cyclone vendredi, Météo-France a relevé des rafales de vent soufflant à 214 km/h à l’aéroport situé au nord de l’île et de 230 km/h sur le piton Sainte-Rose à l’extrême est.

Olivier Fontaine, président de la chambre d’agriculture de La Réunion, a lui fait état de « destructions et dégâts sans précédent ». Selon lui, « à ce stade, ce sont plusieurs milliers d’exploitations qui ont été anéanties ».