Guerre en Ukraine : L’affrontement Trump-Zelensky choque, la Russie se montre offensive
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Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce vendredi 28 février 2025, 1.101e jour de la guerre.
Le fait du jour
La séquence a fait le tour du monde. Volodymyr Zelensky a quitté prématurément la Maison Blanche vendredi après une joute verbale inédite avec Donald Trump dans le Bureau ovale, le président américain menaçant son invité, en haussant la voix, de « laisser tomber » l’Ukraine s’il ne faisait pas de concession à la Russie.
« Il pourra revenir quand il sera prêt à la paix », a assené, dans un message sur son réseau social, Donald Trump un peu avant ce départ précipité. La signature d’un accord sur les ressources minières ukrainiennes, pour lequel Volodymyr Zelensky avait fait le déplacement à Washington, n’a pas eu lieu, toute comme une conférence de presse commune.
Dans une scène d’une tension inouïe, qui a duré de longues minutes et a également impliqué le vice-président JD Vance, les trois dirigeants ont élevé la voix et se sont coupés plusieurs fois la parole. Donald Trump a notamment reproché à Volodymyr Zelensky de « s’être mis en très mauvaise posture » et lui a lancé qu’il « n’avait pas les cartes en main ». Il l’a menacé: « Concluez un accord ou nous vous laissons tomber », en jugeant qu’il serait « très difficile » de négocier avec le dirigeant ukrainien. « Vous jouez avec la vie de millions de personnes. Vous jouez avec la troisième guerre mondiale », a aussi lâché un Donald Trump en colère.
La visite avait déjà commencé sur une note inconfortable, le président américain notant lors de l’arrivée de Volodymyr Zelensky, habillé comme à son habitude dans une tenue militaire, et non en costume-cravate: « Il s’est fait très élégant aujourd’hui ».
La déclaration du jour
« « Il y a un agresseur qui est la Russie, il y a un peuple agressé qui est l’Ukraine » »
Les paroles sont signées Emmanuel Macron quelques minutes après l’altercation Trump-Zelensky. Le président français a martelé vendredi l’agresseur était bien la Russie et qu’il faudra continuer de soutenir l’Ukraine, « peuple agressé ». « Je pense que nous avons tous eu raison d’aider l’Ukraine et de sanctionner la Russie il y a trois ans et de continuer à le faire », a-t-il ajouté. De nombreux pays Européens ont exprilé leur soutien à l’Ukraine et à Volodymyr Zelensky après le clash à la Maison blanche.
Pour le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, l’Europe doit passer « aux actes » pour sa « sécurité collective ».
Le chiffre du jour
Trois. C’est le nombre de personnes civiles tuées ce vendredi lors d’attaques russes dans la région de Donetsk, a signalé le parquet régional. Deux hommes de 61 et 62 ans qui circulaient à vélo ont été tués par un drone explosif dans la ville de Lyman et un autre de 53 ans a perdu la vie dans celle de Myrnograd, selon le parquet. Deux autres civils ont été blessés.
Ces deux localités se trouvent à quelques kilomètres à peine des zones où se déroulent les combats. Les autorités ukrainiennes exhortent les civils à évacuer la région de Donetsk depuis près de trois ans.
La tendance
L’Ukraine a affirmé vendredi que des soldats russes avaient lancé une attaque dans la région frontalière de Soumy à partir de celle voisine de Koursk en Russie, dont une petite partie est occupée par les forces ukrainiennes. « Les Russes essaient d’attaquer la frontière avec des groupes d’infanterie, sans convois de véhicules (…). Pour l’heure, il n’y pas de percée, les combats continuent », a déclaré le Centre de lutte contre la désinformation.
Cette agence publique ukrainienne réagissait à des informations faisant état de combats près du village ukrainien de Novenké, situé à une dizaine de kilomètres à l’ouest de Soudja, la principale ville aux mains des soldats ukrainiens dans la région de Koursk.
Notre dossier sur la guerre en Ukraine
L’armée ukrainienne a pénétré en août 2024 dans cette région et y occupe toujours plusieurs centaines de kilomètres carrés que Kiev espère utiliser comme monnaie d’échange, en cas de pourparlers avec Moscou.
La Russie, qui contrôle environ 20% du territoire ukrainien, a cependant exclu tout échange de ce type. Les militaires russes mènent depuis plusieurs mois une contre-offensive pour chasser de la région de Koursk les troupes ukrainiennes qui, moins nombreuses, ont fortement reculé.