Tunisie

La Banque mondiale alloue à la Tunisie cent millions de dollars de financement pour l’enseignement supérieur et l’employabilité

Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé, jeudi 27 février 2024, un projet de cent millions de dollars visant à améliorer l’employabilité des étudiants et à renforcer la qualité et la gouvernance de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

Un projet pour moderniser l’enseignement supérieur

Ce projet ambitionne de doter les étudiants des compétences requises par le marché du travail, tout en soutenant les réformes en cours pour moderniser la gestion des universités et renforcer leur partenariat avec l’industrie.

La Tunisie a progressé dans l’alignement de l’enseignement supérieur sur les besoins des secteurs productifs, mais des défis persistent, notamment le chômage des jeunes et la lente transition vers l’emploi, accentués par un secteur privé peinant à offrir des opportunités qualifiées. L’inadéquation des compétences et le manque d’apprentissage en milieu professionnel restent des obstacles majeurs. Dans ce contexte, l’investissement durable dans la transition écologique, les technologies numériques et la formation en santé est crucial pour assurer la compétitivité des diplômés sur un marché du travail en mutation.

Les axes du projet Respire

Le projet Renforcement de l’enseignement supérieur pour l’innovation, la résilience et l’employabilité (Respire) repose sur deux axes majeurs : l’amélioration des programmes d’études à travers la modernisation des cursus, le renforcement de leur pertinence et accessibilité dans les secteurs en demande, la mise à niveau des campus et le développement de partenariats avec les employeurs ; et le renforcement de la gouvernance universitaire grâce à la digitalisation, l’amélioration des systèmes et l’assurance qualité pour garantir une gestion plus efficace.

Un engagement en faveur de l’emploi et du développement

« Le partenariat entre l’enseignement supérieur et le secteur privé est essentiel à la croissance économique et à la création d’emplois durables, notamment pour les jeunes et les femmes », souligne Alexandre Arrobbio, responsable des opérations de la Banque mondiale pour la Tunisie.

Respire s’inscrit dans la lignée du projet PromESsE, qui a bénéficié à plus de 22.000 étudiants en introduisant de nouveaux diplômes et certifications et en accréditant plusieurs écoles de médecine et d’ingénieurs. « Respire renforcera ces acquis, avec 85 programmes accrédités et le soutien d’au moins 145.000 étudiants et enseignants d’ici 2030 », précise Himdat Bayusuf, spécialiste senior de l’éducation et chef d’équipe du projet.