LFP : Labrune assure ne pas être « inféodé à Al-Khelaïfi » et se dit prêt à partir pour favoriser le retour de Canal +
Depuis le début de la nouvelle crise des droits TV dans le football français, Vincent Labrune est particulièrement rare dans les médias. Présenté par plusieurs dirigeants et spécialistes comme le principal responsable de cette période sombre pour la Ligue 1, avec cette saison DAZN comme incertain diffuseur principal du championnat, le président de la Ligue de football professionnel (LFP) a accordé à L’Equipe une interview publiée ce vendredi.
Il y est principalement question de son rapport à Nasser Al-Khelaïfi, le puissant boss du Paris Saint-Germain mais aussi de beIN SPORTS. Lors d’une interview en janvier sur RMC, le président-propriétaire de l’OL John Textor avait ainsi qualifié Vincent Labrune de « petit toutou » de « NAK ».
Il portera plainte contre des banderoles lors d’OL-PSG
« Je ne suis pas inféodé à Nasser Al-Khelaïfi, se défend le président de la LFP. Cette idée, totalement fausse, n’est bâtie sur rien et elle est totalement diffamatoire. D’ailleurs, je porterai plainte contre certaines banderoles placées dans le stade de l’OL, dimanche dernier, qui font état de « corruption » de ma part par Nasser Al-Khelaïfi. » Le virage sud du Parc OL avait en effet déployé, lors de la seconde période d’OL-PSG (2-3), ce message : « Labrune : corrompu, à genoux devant Nasser. Vous être la honte du football français ! ».
Comme l’ont récemment révélé (dans Complément d’enquête) les images du conseil d’administration de la LFP pour l’attribution des droits TV qui s’était tenu le 14 juillet 2024, les tensions étaient brûlantes entre Nasser Al-Khelaïfi et certains autres présidents de club, dont John Textor et Joseph Oughourlian (RC Lens). Et les remerciements appuyés de Vincent Labrune en direction du président du PSG ce jour-là n’étaient pas passés inaperçus.
« Je suis guidé par l’intérêt général »
« Quand je prends la parole et que je remercie beIN, c’est tout simplement parce que l’on passe d’une situation où l’on avait 400 millions d’euros par an à une autre où on passe à 500 millions. Quand on vous donne de l’argent et même si ce ne sont pas les montants que j’attendais à titre personnel, on remercie les gens de l’effort plutôt que de les insulter », répond Vincent Labrune sur le sujet ce vendredi.
Parmi les reproches fréquemment faits à l’ancien président de l’OM, il y a cette idée que ses rapports avec Canal + empêchent tout retour à la table des négociations pour le diffuseur historique de la Ligue 1. Là aussi, Vincent Labrune répond dans L’Equipe : « Sans trahir de secret, j’ai fait passer le message à Canal +, dès le mois de mai dernier, que si c’était moi le problème, j’étais prêt à me retirer pour favoriser leur arrivée au juste prix. Ce n’est pas le retour que j’ai eu. En aucun cas je ne dois être un frein à quoi que ce soit. Je suis guidé par l’intérêt général et pas par mon cas personnel. »
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Tenant à conclure sur une note positive, Vincent Labrune indique qu’il y a « des records d’affluence dans les stades et sur le digital », ainsi que « plein de nouveaux partenaires et de nouveaux investisseurs ». « On est la compétition préférée des Français et le plus grand vivier de talents au monde, insiste-t-il. Donc le futur peut être brillant. » Jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien.
