Tempête Garance : La Réunion placée en alerte rouge… Les habitants confinés

Le cyclone Garance se trouvait encore à 270 km des côtes de La Réunion ce jeudi à midi (heure locale), mais son passage au plus près de l’île est attendu vendredi matin, selon Météo France. Face à la menace, les autorités ont annoncé le passage en alerte rouge dès 19h, imposant un confinement strict et interdisant toute circulation. A Maurice, une alerte de niveau 3 a été déclenchée avec des rafales dépassant les 70 km/h, qui devraient encore se renforcer au fil des heures. Des inondations y sont redoutées.

Sur l’île de La Réunion, l’inquiétude monte et les habitants s’organisent. Dans un supermarché du Port, à l’ouest de l’île, Franck Vitry fait partie de ceux qui tentent de faire des provisions avant le confinement. « Je me suis dit que j’avais le temps de faire mes courses, mauvaise pioche », soupire-t-il, pris au piège de longues files d’attente. « Ça m’a pris 30 secondes pour prendre mon pack d’eau, et là, ça fait 10 minutes que j’attends en caisse ! »

Les ports et les aéroports se vident

Dans les rayons, les chariots débordent de packs d’eau, de bougies, de piles et de boîtes de conserve. Pour Georges, un client, pas question de déroger aux traditions : « J’ai acheté de l’eau, des œufs et une demi-douzaine de boîtes de sardines à l’huile. Il faut bien respecter la tradition », plaisante-t-il en évoquant la célèbre salade de sardines aux oignons et au piment, un incontournable des confinements cycloniques réunionnais.

Pendant que la population se prépare, les ports et aéroports se vident. À Sainte-Marie, près de Saint-Denis, les pêcheurs ont mis leurs embarcations à l’abri. Dans le ciel, l’heure est également à l’arrêt. L’aéroport de La Réunion a fermé ses portes jeudi matin, interrompant toutes les arrivées et départs.

Des pertes attendues pour les agriculteurs

Pour les agriculteurs, l’approche du cyclone est synonyme de pertes inévitables. À Etang-Salé-Les-Hauts, dans le sud de La Réunion, Jean-Christophe Hoareau retire les bâches de ses serres avec résignation. « Le sentiment d’être impuissant, de ne pas savoir si ça va résister… », confie-t-il. « A chaque fois, on perd nos cultures parce qu’on ne prend pas le risque. On sauve notre structure, c’est notre outil de travail principal. »

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Malgré l’intensité du phénomène, la préfecture de La Réunion n’envisage pas, à ce stade, d’activer l’alerte violette, qui imposerait un confinement total, y compris pour les forces de l’ordre et les secours. Mais alors que les premières averses tombent sur Saint-Denis et que Garance continue d’avancer, les habitants retiennent leur souffle.