Ligue 1 : Les arbitres français brandissent la menace d’un « droit de retrait »
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Face à l’escalade des attaques les visant, les arbitres d’élite du football français brandissent la menace du « droit de retrait » en cas de nouvelle atteinte à leur sphère privée. Le Syndicat des Arbitres du Football d’Élite (SAFE) a fait cette annonce jeudi, à la suite d’une rencontre avec la ministre des Sports, après les vives tensions entourant Jérémy Stinat, cible d’un torrent de haine après la défaite de l’Olympique de Marseille à Auxerre (3-0).
En cause, les propos incendiaires du président de l’OM, Pablo Longoria, qui avait lâché un cinglant : « C’est de la vraie corruption ! » dans les couloirs du stade, furieux de l’arbitrage. Des accusations qui lui ont valu une suspension ferme de quinze matchs par la commission de discipline de la LFP. Ce dérapage verbal a provoqué une levée de boucliers dans le monde du football français, dénoncé notamment par la ministre des Sports Marie Barsacq, le président de la FFF Philippe Diallo et le directeur de l’arbitrage Antony Gautier.
Pour un soutien politique et sportif
Le SAFE, après ses échanges avec les instances du football et le ministère, affirme avoir obtenu des garanties sur un soutien politique et sportif pour éviter que de telles attaques ne se reproduisent. Cependant, le syndicat reste ferme et prévient : « Une nouvelle atteinte mettant en danger un arbitre ou ses proches entraînera l’exercice immédiat du droit de retrait. »
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Dans cette affaire, Jérémy Stinat a également décidé de saisir la justice. Il a porté plainte après avoir découvert les pneus de ses véhicules crevés chez lui, dans les Landes. Si le parquet n’a pas établi de lien avéré avec son activité d’arbitre, ces faits, survenus avant le match Auxerre-OM, ont renforcé les inquiétudes dans le corps arbitral. Soutenant leur collègue, l’ensemble des arbitres centraux, assistants et VAR des championnats professionnels s’associent à sa plainte avec constitution de partie civile.