Affaire Julien Bayou : L’ancien numéro 1 du parti accuse les Ecologistes d’être « sous l’emprise » de Sandrine Rousseau

Blanchi par la justice après des accusations de harcèlement moral, Julien Bayou sort du silence et charge son ancien parti. Sur France Inter, l’ex-dirigeant des Ecologistes (EELV) a dénoncé l’influence de Sandrine Rousseau, figure féministe du mouvement.
« Ce qui me chagrine, c’est de voir un parti, les Ecologistes, sous l’emprise de Sandrine Rousseau », a-t-il affirmé, critiquant une posture inflexible de la députée. « Quand elle accuse, elle dit « j’attends une enquête privée », quand il y a une enquête privée, elle dit « j’attends la justice », et quand la justice dit enfin « il est blanchi », elle dit « ça ne me va pas » », a-t-il déploré.
« C’est la réalité qui a tort »
La procédure pour harcèlement moral et abus de faiblesse, ouverte après la plainte de son ex-compagne militante, a été classée sans suite pour « absence d’infraction ». Malgré cela, Sandrine Rousseau estime que cette décision ne clôt pas le débat politique au sein des Ecologistes sur ces sujets. Une position qui exaspère Bayou : « Quand la réalité contredit Sandrine Rousseau, c’est la réalité qui a tort. »
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L’ancien député, qui avait quitté le parti après une enquête interne et un appel à témoignages massif, regrette que les Ecologistes ne reconnaissent pas officiellement son innocence. « J’attendais que ces 12.000 personnes […] reçoivent un message disant qu’après enquête, il n’y avait rien », souligne-t-il. Marine Tondelier, actuelle dirigeante du parti, a exprimé mardi son « sincère regret » face aux « souffrances très fortes » engendrées par cette affaire, tout en reconnaissant qu’il « était impossible de bien faire ».