France

Attentat de la basilique de Nice : Perpétuité incompressible pour l’accusé Brahim Aouissaoui

Le Tunisien Brahim Aouissaoui, accusé d’avoir assassiné trois personnes dans la basilique de Nice le 29 octobre 2020, a été condamné ce mercredi à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté incompressible. Il s’agit de la plus lourde peine permise par le Code pénal.

La cour d’assises spéciale de Paris, composée de magistrats professionnels et présidée par Christophe Petiteau, a suivi à la lettre les réquisitions du parquet antiterroriste qui avait réclamé cette sanction rarissime, appelée « perpétuité réelle ». Il a fustigé la « violence absolue » de Brahim Aouissaoui qui n’a montré aucun remords durant l’audience. L’accusé, lui, a revendiqué son acte par le « droit » de venger les musulmans tués dans le monde par « l’Occident ».

L’attentat de la basilique de Nice a été le troisième acte d’un automne meurtrier après la republication par Charlie Hebdo des caricatures du prophète Mahomet, le 2 septembre 2020. Il s’agissait du même jour que l’ouverture du procès de l’attaque djihadiste dans les locaux de l’hebdomadaire satirique le 7 janvier 2015, ont souligné les avocates générales. Le 25 septembre, un Pakistanais attaquait avec un hachoir deux personnes qui se trouvaient devant les anciens locaux de Charlie Hebdo et le 16 octobre, un jeune Tchétchène poignardait et décapitait à Eragny-sur-Oise, près de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), le professeur d’histoire Samuel Paty qui avait montré en classe des caricatures du Prophète.