Assassinat de Narumi Kurosaki : La condamnation de Nicolas Zepeda annulée à cause d’une projection Powerpoint
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Nicolas Zepeda va être jugé une troisième fois. Le Chilien a vu sa condamnation à 28 ans de réclusion pour l’assassinat de l’étudiante japonaise Narumi Kurosaki à Besançon en 2016 annulée ce mercredi par la Cour de cassation.
Condamné en appel en décembre 2023 par la cour d’assises de la Haute-Saône, comme en première instance, l’homme de 34 ans sera donc de nouveau jugé pour l’assassinat de son ancienne petite amie japonaise, cette fois par la cour d’assises du Rhône, a indiqué la Cour de cassation. Cette décision n’entraîne toutefois pas sa remise en liberté.
L’erreur d’un des enquêteurs annule la condamnation
Si la haute juridiction a pris cette décision, c’est en raison de la déposition d’un des enquêteurs. Celui-ci, lors de sa déposition avait utilisé des projections de documents Powerpoint sans les avoir communiquées au préalable aux avocats de la défense. L’enquêteur avait ainsi « de facto, et de sa propre initiative, effectué de nouveaux actes d’enquête », explique l’arrêt de la Cour de cassation.
« C’est une vraie victoire et c’est la possibilité pour Monsieur Zepeda de continuer à faire valoir son innocence à l’occasion de ce troisième procès », a réagi Patrice Spinosi, l’avocat du Chilien devant la Cour de cassation.
L’accusé continue de nier avoir tué son ex-petite amie
« Il attendait beaucoup la décision de la Cour de cassation donc il est évidemment très satisfait de pouvoir retourner devant des juges et de pouvoir de nouveau faire valoir son innocence », a poursuivi Me Spinosi décrivant son client « fatigué par la détention » mais « combatif » et espérant « faire valoir sa vérité ». Le Chilien a toujours nié avoir tué l’étudiante japonaise de 21 ans malgré les nombreux éléments à charge.
Soulagement de sa famille
« Cette décision confirme qu’il y a eu une campagne soutenue pour violer la procédure régulière, avec l’objectif de renforcer la faible accusation avec laquelle le procureur a présenté cette affaire », a également réagi dans un communiqué la famille de Nicolas Zepeda. « En tant que famille, nous espérons que la procédure régulière sera respectée, que nous parviendrons à la vérité. »
L’accusé avait rencontré Narumi et était devenu son petit ami lors de ses études au Japon. La jeune femme avait ensuite poursuivi ses études en France, où elle avait mis fin à leur relation. Nicolas Zepeda était venu du Chili la retrouver début décembre 2016, pour essayer de la reconquérir, selon lui.
La jeune femme a disparu dans la nuit du 4 au 5 décembre 2016, son corps n’a jamais été retrouvé.