Guerre en Ukraine : Kiev et Washington s’entendent sur les minerais rares
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Washington et Kiev s’apprêtent à conclure un accord historique sur l’exploitation des minerais ukrainiens, tandis que l’Europe tente de peser dans les négociations de paix avec Moscou.
Un tournant majeur dans le conflit en Ukraine pourrait se profiler avec la signature imminente d’un accord entre les Etats-Unis et Kiev sur l’exploitation des ressources minières du pays. Cet accord, que le président Volodymyr Zelensky pourrait parapher dès vendredi à Washington, prévoit un développement conjoint des richesses minières, avec des revenus gérés via un fonds commun entre les deux nations.
« c’est une grande affaire », affirme Donald Trump
« J’ai entendu dire qu’il venait vendredi. C’est certainement OK pour moi. Il aimerait le signer avec moi, et je comprends cela – c’est une grande affaire, une très grande affaire », a déclaré Donald Trump mardi à la Maison-Blanche. Le président américain justifie cette initiative en expliquant vouloir compenser l’aide financière colossale versée à l’Ukraine par l’administration précédente. Selon un haut responsable ukrainien, les clauses jugées défavorables à Kiev, notamment une estimation initiale de 500 milliards de dollars de revenus au profit des Etats-Unis, ont été retirées du texte final.
Pendant que Washington finalise cet accord stratégique, les dirigeants européens peinent à trouver leur place dans les négociations. Mercredi, un sommet en visioconférence des 27 Etats membres de l’UE doit faire le point sur les récentes discussions entre Emmanuel Macron et Donald Trump. L’Europe s’inquiète d’un potentiel accord précipité qui risquerait de fragiliser l’Ukraine. Un cessez-le-feu et une participation européenne au règlement du conflit sont évoqués, mais certains alliés de Kiev redoutent qu’un compromis avec Moscou ne s’apparente à une « capitulation ».
Un conflit en passe d’être résolu ?
Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a multiplié les déclarations controversées sur la guerre en Ukraine, allant jusqu’à en attribuer la responsabilité au président Volodymyr Zelensky. Lundi, il a affirmé que le conflit pourrait prendre fin « d’ici quelques semaines », laissant entendre que Moscou pourrait accepter un accord de paix sous certaines conditions.
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Dans cette optique, des discussions entre diplomates russes et américains doivent se poursuivre cette semaine, après une première rencontre en Arabie saoudite le 18 février. Parallèlement, la France et le Royaume-Uni planchent sur un plan de déploiement d’une force européenne en Ukraine, une fois la paix signée, pour prévenir toute nouvelle agression russe.