Marseille : Deux chercheurs du CNRS reconnaissent être à l’origine de l’attaque du consulat russe
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Lundi matin, le consulat général de Russie à Marseille a été la cible de jets d’engins explosifs artisanaux. Derrière cet acte, deux chercheurs du CNRS, un ingénieur et un chimiste, interpellés dans la soirée et placés en garde à vue. Ils ont reconnu les faits, indiquant avoir utilisé un mélange d’azote et de substances chimiques, a expliqué le procureur de la République de Marseille mardi soir.
L’attaque, qui n’a fait ni blessé ni dégât, a eu lieu tôt dans la matinée, avant 08h, dans le 8e arrondissement de la ville. Trois bouteilles en plastique de 50 cl ont été projetées dans les jardins du consulat, entraînant des détonations.
Un « acte terroriste » pour Moscou
Les deux hommes, âgés d’une quarantaine et d’une cinquantaine d’années, ont été arrêtés en marge d’une manifestation de soutien à l’Ukraine devant l’hôtel de ville, selon La Provence. Placés en garde à vue, ils ont confirmé aux enquêteurs être à l’origine de l’attaque.
Moscou a rapidement réagi, dénonçant un « acte terroriste » et exigeant des « mesures d’enquête complètes » ainsi qu’un renforcement de la sécurité des établissements russes en France. L’ambassade de Russie en France a rappelé avoir « lancé un appel anticipé aux autorités françaises » pour prévenir d’éventuelles provocations.
Procédure ouverte en Russie
En réponse à la réaction russe, le ministère français des Affaires étrangères a condamné toute atteinte à la sécurité des représentations diplomatiques, rappelant que leur inviolabilité est un « principe fondamental du droit international ».
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De son côté, le Comité d’enquête russe a ouvert une procédure pour « attaque contre des institutions bénéficiant d’une protection internationale », un crime passible de 12 ans de prison en Russie.