« Koh-Lanta » : « J’aurais fait pareil à leur place » reconnaît Cynthiana, première éliminée
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Difficile d’être le premier à partir de « Koh-Lanta ». Mardi soir, TF1 a lancé la nouvelle saison de son programme d’aventure, sous le signe de « la revanche des 4 terres ». A l’issue de l’épisode, c’est Cynthiana, de la tribu orange, représentant l’ouest de la France, qui a été éliminée, au bout de trois jours seulement. Ses camarades ont voté majoritairement contre elle lors du conseil.
Agent immobilier dans le Tarn-et-Garonne, la candidate de 39 ans est tombée malade dès son arrivée dans le jeu. Une fois remise sur pied, elle a enchaîné deux défaites avec son équipe et ressenti quelques tensions, l’aventurière reprochant notamment à l’une de ses coéquipières de se liguer contre elle. Les relations se sont toutefois apaisées depuis et désormais, Cynthiana se dit « à fond » derrière la tribu orange. Elle a répondu aux questions de 20 Minutes.
Après votre élimination, votre première réaction est de dire que « c’est la honte » de sortir si tôt. Avez-vous encore ce sentiment ?
Non, plus du tout. J’ai parlé sur le coup de la tristesse et de l’émotion, des fois on dit des choses qui dépassent notre pensée. Ce n’est pas la honte, c’est de la malchance. On n’était que 6 aventuriers par équipe, j’ai été malade la première nuit et donc ils ont voté contre moi.
C’est la raison de leur vote ?
Je leur ai demandé après l’aventure, et effectivement, ils ont voté contre moi parce que j’ai été malade et qu’ils m’ont sentie faible. Ils se sont dit qu’ils allaient éliminer la plus faible, tout simplement. J’aurais fait pareil à leur place.
Quel objectif vous étiez-vous fixé ?
D’aller au bout ! Je pense qu’on ne part pas à « Koh Lanta » dans l’idée de sortir premier, deuxième ou troisième. Après, j’allais prendre l’aventure au jour le jour, c’est comme ça qu’on avance dans la vie. Comme je dis, les petits ruisseaux font les grandes rivières, il faut avancer pas à pas.
Vous avez très vite reproché à votre coéquipière Noémie d’avoir parlé dans votre dos. Le pensez-vous toujours ?
Tout va très bien avec Noémie aujourd’hui, il n’y a aucun problème. Il fallait un coupable sur le moment et c’est tombé sur elle. Il fallait un éliminé, c’est tombé sur moi.
Vous n’avez pas forcément été très tendre avec elle dans vos propos… Le regrettez-vous désormais ?
J’ai pour habitude de dire qu’il ne faut pas avoir de regrets. Si je l’ai dit à l’instant T, c’est que je le pensais au moment de l’aventure. Maintenant, comme je vous dis, tout va très bien avec Noémie. Donc forcément, quand on dit des choses pas sympas et qu’après on apprécie la personne, on regrette de les avoir dites.
Denis Brogniart souligne à plusieurs reprises que vous avez du mal à vous intégrer dans cette équipe. Est-ce que vous êtes d’accord avec ça ?
Non, pas du tout, je n’ai pas eu du mal à m’intégrer dans l’équipe. Je ne l’ai pas senti comme ça, en tout cas.
On a l’impression que vous êtes très méfiante dès le début. Une plus grande confiance envers les autres aurait été bénéfique ?
Je n’ai pas de regrets et je n’aurais absolument rien changé. Si je devais recommencer demain, je ferais exactement la même chose. Je fais confiance comme lorsqu’on connaît quelqu’un depuis deux jours, quoi.
Vous gardiez en tête que c’était aussi un jeu stratégique ?
La stratégie n’était pas ma plus grande qualité. Je savais que ce ne serait pas mon point fort. Je suis dans l’émotion, dans la réaction et parfois à chaud je ne pense pas au futur. Je vis dans le présent, donc je savais que je n’allais pas faire des stratégies.
Vous vous étiez entraîné à la course d’orientation en amont de l’aventure mais il est difficile de se préparer à la stratégie ?
On ne peut pas se préparer à ça parce qu’on ne connaît jamais les personnes qu’on va avoir contre soi ou dans son équipe. Je me suis dit que j’allais composer avec les humains qu’il y aurait en face de moi au jour le jour.
Le jour du conseil, vous trouvez une noix coco sur votre île et décidez de la garder pour vous. Pourquoi ?
Je l’ai portée toute la journée dans le sac ! C’était lourd ! Je savais que j’allais sortir. On le sent quand personne ne vient vous parler du vote… Sur le coup, j’étais en colère et triste, je l’ai gardée parce que je ne voulais pas qu’ils en profitent la journée.
Mais vous finissez tout de même par leur donner juste après votre élimination…
C’était quand même une évidence parce que ça ne fait pas partie de mes valeurs d’être égoïste. Et puis ils commençaient à avoir faim donc il était hors de question que je parte avec.
Est-ce que vous avez sous-estimé la difficulté de « Koh-Lanta », notamment d’un point de vue émotionnel et relationnel ?
Non, je ne pense pas. Après, je suis quelqu’un de très émotif et sensible. Sur le plan relationnel, j’ai un métier où j’ai des relations avec beaucoup de monde et tout se passe très bien. Mais c’est comme dans la vraie vie, on met 24 naufragés sur une île, quatre groupes de six en l’occurrence, des gens qu’on n’a jamais rencontrés, qu’on ne connaît pas et avec qui on doit apprendre à faire équipe et à survivre. En plus, il y a le stress de gagner les épreuves, on ne dort pas bien, on ne mange pas bien… Forcément, il y a des clashs comme il y a pu en avoir. Les relations humaines dans un jeu comme ça, ce n’est pas le plus évident.