Reconnu coupable d’avoir agressé sexuellement sa petite-fille de 4 ans, il est acquitté en raison de son traitement

Jugé à Bruges (Belgique) pour avoir agressé sexuellement sa petite-fille de 4 ans, un homme a été acquitté ce lundi. Tout en le reconnaissant coupable des faits qui lui étaient reprochés, le tribunal a estimé que l’homme de 69 ans n’avait aucun discernement au moment des faits, rapporte le média flamand HLN dans un article relayé par Le Parisien.
Selon les juges, le prévenu se trouvait en effet dans un état de démence lorsqu’il s’en est pris à l’enfant. Cette altération de son comportement serait l’un des effets secondaires du traitement qu’il prenait à l’époque pour lutter contre la maladie de Parkinson.
Un rapport psychiatrique
Son avocat s’était appuyé sur un rapport psychiatrique pour défendre la théorie selon laquelle les actes de son client avaient été influencés par le Requip, un médicament pouvant conduire les patients à adopter malgré eux un comportement impulsif et hypersexuel.
« Le prévenu soutient qu’il ne se souvient plus de rien et que cela pourrait être le résultat des médicaments qu’il prend pour la maladie de Parkinson, a déclaré le procureur de la République cité par le quotidien belge Het Nieuwsblad. Selon le psychiatre, son comportement hypersexuel et ses tendances pédophiles sont également le résultat de cette médication. »
Des dommages et intérêts
D’après nos confrères, les agressions auraient été commises à plusieurs reprises entre début 2019 et mars 2020. À cette époque, la victime se rendait régulièrement chez son grand-père pendant que ses parents travaillaient. En mai 2020, elle avait trouvé le courage de raconter ce qu’elle subissait à sa mère puis à la police. « La jeune fille a fait des déclarations très cohérentes, sans contradictions », a ajouté le parquet.
Le procureur de la République avait requis l’internement du grand-père. Une option inenvisageable pour son avocat, qui a rappelé que l’homme n’avait plus pris de Requip depuis le mois de juin 2020. Désormais considéré comme inoffensif par la justice, le sexagénaire devra tout de même verser plus de 4.000 euros de dommages et intérêts à la victime.