Algérie

Relance des usines confisquées aux ex-oligarques : Tebboune fixe des délais

Dans le cadre de la lutte contre la corruption, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé hier des délais précis pour la remise en activité d’unités de production précédemment détenues par des oligarques liés à l’ancien régime. Ces biens, récupérés par l’État grâce à des procédures judiciaires, doivent désormais contribuer à la relance économique et à la création d’emplois.

Ainsi, le président de la République a ordonné, lors d’une réunion du Conseil des ministres qu’il présidait, au ministre de l’Industrie d’ « accélérer la remise en service de l’usine de production de ciment à Adrar, récupérée par l’État dans le cadre de la lutte contre la corruption, et ce, avant la fin du mois de mars 2025 ».

Cette décision s’inscrit dans l’objectif de créer des emplois dans la région et de soutenir la production nationale de ciment.

Le chef de l’État a également insisté sur « l’accélération de l’achèvement de toutes les étapes techniques précédant la mise en service de l’usine de ciment à Djelfa ». Par ailleurs, il a appelé à « finaliser toutes les démarches pour la mise en service de l’usine de trituration des graines oléagineuses de Jijel (Ketama) d’ici la fin du mois de mai prochain ».

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Ces décisions s’inscrivent dans la stratégie de l’État visant à renforcer la production nationale, à soutenir l’économie et à créer de nouveaux emplois. Elles s’inscrivent également dans le cadre des efforts déployés pour atteindre l’autosuffisance dans les secteurs stratégiques.

Biens confisqués aux oligarques algériens : Des centaines de propriétés déjà transférées à l’État

Cette initiative s’inscrit dans la continuité de la campagne de lutte contre la grande corruption, lancée en 2019. Elle vise à récupérer les biens mal acquis par d’anciens oligarques.

Après le règlement des dossiers judiciaires, l’État a entamé la récupération de ces actifs, comprenant des briqueteries, des cimenteries, des unités de montage automobile, des infrastructures de travaux publics et des entreprises agroalimentaires.

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L’objectif est de relancer ces outils de production stratégiques, tout en générant des emplois et de la valeur ajoutée pour l’économie nationale.

Selon les dernières statistiques, plus d’une centaine de biens saisis dans le cadre de la lutte contre la corruption ont déjà été transférés à des entreprises publiques dans divers secteurs, tels que l’industrie pharmaceutique, le tourisme, l’énergie, les mines et les travaux publics.