Viande d’âne destinée à la vente pendant le Ramadan : un trafic déjoué in extremis à Sétif

Un scandale alimentaire vient d’éclater à Sétif. La police a mis au jour un abattoir clandestin dans le quartier d’Ain Safia, où des dizaines d’ânes étaient abattus. L’opération a conduit à la saisie d’une quantité importante de viande impropre à la consommation et à l’arrestation de trois suspects.
L’affaire a été révélée suite à des informations obtenues par les services de police. Alertés par des travailleurs de la voirie. Ces derniers avaient signalé des mouvements suspects dans un entrepôt du quartier d’Ain Safia, à l’est de Sétif. Une descente conjointe des forces de l’ordre et des agents de la direction du commerce a permis de découvrir un véritable carnage ! Une trentaine d’ânes abattus gisaient sur place, leur viande prête à être distribuée.
L’objectif de ces pratiques reste encore flou, mais les enquêteurs suspectent que cette viande était destinée à être vendue comme de la viande rouge, notamment en vue du mois de Ramadan, période de forte consommation.
La police découvre un abattoir clandestin de viande d’âne : 3 suspects interpellés et placés en détention
Lors de l’opération, trois individus ont été appréhendés sur les lieux du crime. Selon les premières informations, ces suspects appartiennent à la même famille et sont impliqués dans un trafic organisé de viande impropre à la consommation. Présentés en comparution immédiate devant le tribunal de Sétif, ils ont été placés en détention provisoire en attendant leur jugement.
🟢 À LIRE AUSSI : Drame familial à Sétif : Un homme poignardé à mort par son frère
La découverte de cet abattoir clandestin a provoqué une onde de choc parmi les habitants de Sétif et les consommateurs en général. Si la consommation de viande d’âne n’est pas toxique en soi. Le manque de contrôles sanitaires dans ces abattoirs illégaux expose les consommateurs à des risques importants. Notamment des infections et des maladies transmises par des animaux malades.
Une trentaine d’ânes abattus… Une onde de choc pour les consommateurs et un danger sanitaire alarmant
Face à cette situation, les autorités locales ont appelé à une vigilance accrue. Des opérations de contrôle sanitaire ont été renforcées afin de s’assurer de la traçabilité et de la conformité de la viande mise en vente sur les marchés et dans les boucheries.
Ce n’est pas la première fois qu’un trafic de viande d’âne est mis au jour en Algérie. Ces dernières années, plusieurs scandales similaires ont été dénoncés, notamment à Alger, Oran et Constantine. Ces pratiques illégales révèlent les défaillances de certains circuits d’approvisionnement. Ainsi que la difficulté des autorités à contrôler tous les flux de viande commercialisée.
🟢 À LIRE AUSSI : Chlef : 28 kg de cocaïne dissimulés dans un réservoir de voiture ! (VIDÉO)
L’affaire de Sétif relance ainsi le débat sur la nécessité de renforcer les sanctions contre les fraudeurs alimentaires. En attendant, les consommateurs sont invités à redoubler de prudence quant à l’origine des viandes qu’ils achètent. Notamment en cette période pré-Ramadan.