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Attaque au couteau à Mulhouse : le profil du suspect ravive les tensions entre Paris et Alger

Une attaque à l’arme blanche à Mulhouse, survenue samedi dernier, a fait un mort et blessé plusieurs policiers municipaux. Son auteur, un homme âgé de 37 ans, fiché pour prévention de terrorisme, a été visé par une obligation de quitter le territoire.

Le profil de l’auteur de cette attaque au couteau a attisé de nouveau les tensions entre la France et l’Algérie. Dans une nouvelle déclaration, Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a de nouveau accusé l’Algérie de refuser de reprendre ses ressortissants expulsés de l’hexagone.

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Attaque au couteau à Mulhouse : un Algérien accusé

Alors que le président français, Emmanuel Macron, évoque « un acte terroriste qui ne fait pas de doute », le parquet national antiterrorisme s’est saisi de l’enquête, ouverte pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste sur des personnes dépositaire de l’autorité publique« . Ce dernier a fait savoir que le suspect, Brahim A., présente de troubles psychologiques et un « profil schizophrène« .

Les faits se sont déroulés samedi 22 février dernier, peu avant 16 heures, à proximité d’un marché couvert en plein cœur d’un quartier fréquenté de la ville de Mulhouse. Le suspect aurait crié « Allah Akbar » en agressant plusieurs individus et policiers municipaux.

Selon le procureur de Mulhouse, un homme, qui s’est interposé lors de l’attaque, a été tué. Il s’agit d’un ressortissant portugais âgé de 69 ans.

Trois autres personnes placées en garde à vue

En plus de l’auteur principal de cette attaque, trois autres personnes ont été arrêtées et placées en garde à vue. Ce nouvel incident a de nouveau attisé les tensions entre la France et l’Algérie. Pour rappel, les relations diplomatiques tendues entre les deux pays, particulièrement après l’arrestation de Boualem Sansal à Alger.

Dans la soirée du samedi, Bruno Retailleau a profité de l’occasion pour accuser à nouveau l’Algérie de refuser de reprendre ses ressortissants expulsés de France. Au-delà de la question des OQTF, l’affaire soulève des interrogations sur ce type de profil instable psychologiquement, mais Retailleau préfère orienter le débat une fois de plus vers l’Algérie.

Invité du journal de 20 heures de TF1, le ministre de l’Intérieur a refusé de reconnaître « des failles dans le système de sécurité en France ». Le seul problème, selon lui, la non-application de son OQTF : « Voilà un individu qui aurait dû être accepté par l’Algérie. À dix reprises, mes services ont relancé le consulat algérien sans que jamais l’Algérie accepte quelqu’un qui était né là-bas« . Le ministre dresse de fait un lien entre l’immigration algérienne et l’acte meurtrier du samedi dernier.

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