Belgique

Formation bruxelloise: David Leisterh se confie après l’annonce de son « pas de côté »

Le formateur bruxellois francophone démissionnaire, David Leisterh (MR) considère qu’une mise sous tutelle fédérale de la Région-capitale en cas de persistance du blocage politique actuel est « très compliquée », a-t-il indiqué vendredi soir, interrogé par RTL-TVi, après l’annonce de sa démission.

Brussels Formator David Leisterh pictured during a press conference on the negotiations for a new government for the Brussels Capital Region, organized by French-speaking liberal party MR on Friday 20 December 2024, in Brussels. BELGA PHOTO NICOLAS MAETERLINCK
David Leisterh se confie après l’annonce de son « pas de côté »

Le sort de Bruxelles, dans le contexte de la crise politique que la Région-capitale traverse, a été évoqué jeudi à la Chambre par le Premier ministre, Bart De Wever, au cours de la séance de questions d’actualité. « Arrêtez ce sketch, les limites ont largement été dépassées », avait-il lancé face à l’impasse de la formation d’un gouvernement bruxellois.

Le président du MR, Georges-Louis Bouchez, avait quant à lui mis en garde contre une mise sous tutelle de la capitale. « Si on ne veut pas que Bruxelles rime avec tutelle, il est grand temps que la classe politique bruxelloise prenne ses responsabilités… », avait averti M. Bouchez.

Pour David Leisterh, « Bruxelles ne doit pas rimer avec tutelle. Et pour cela, il faut que l’on ait rapidement un gouvernement qui applique les réformes » dont Bruxelles a besoin, notamment sur le plan budgétaire, de la mobilité, …, a dit celui-ci, sur le plateau du Journal télévisé de RTL-TVi.

« Une mise sous tutelle est constitutionnellement et légalement très compliquée », a-t-il concédé ajoutant: « mais il ne faut pas oublier que Bruxelles est la capitale de la Belgique et de l’Europe. J’espère qu’à un moment donné, les uns et les autres prendront leurs responsabilités ».

Enfin, à propos du « pas de côté » qu’il a annoncé plus tôt dans la journée, M. Leisterh a précisé qu’il n’était « plus formateur ». « Mon souhait est que ce pas de côté soit le passage obligé pour faire bouger les choses et retourner dans une dynamique positive et constructive des uns et des autres. Je reste disponible pour mener les réformes dont on a besoin », a-t-il justifié.