France

Affaire Bétharram : Une information judiciaire ouverte pour viol et agression sexuelle contre un laïc de 59 ans

Seul l’un des trois hommes placés en garde à vue mercredi dans l’affaire Bétharram est poursuivi. Agé de 59 ans, l’ancien surveillant laïc de l’établissement Notre-dame-de-Bétharram, fait l’objet d’une information judiciaire ouverte ce vendredi « des chefs de viol par personne ayant autorité entre 1991 et 1994 et agression sexuelle sur mineur de quinze ans en 2004 », précise le parquet dans un communiqué ce vendredi. « Il convient de relever que les autres faits ayant justifié son placement en garde à vue apparaissaient prescrits. »

Les deux autres mis en cause laissés libre

Pour ce qui est des deux autres gardés à vue nés en 1931 et 1955, ils ont été finalement laissés libres à l’issue des mesures « au regard de la prescription de l’action publique s’appliquant à la totalité des faits qui leur étaient reprochés », précise le procureur de Pau.

Le placement en détention provisoire de l’ancien surveillant laïc a été requis par le parquet de Pau. Les investigations se poursuivront désormais sous l’autorité d’un juge d’instruction du tribunal judiciaire de Pau.

Un autre surveillant laïc, âgé de 70 ans et surnommé « Cheval » par les anciens de Bétharram avait été placé en garde à vue pour un viol sur un mineur entre 1985 et 1989, pour des agressions sexuelles entre 1978 et 1989 sur 18 victimes et pour des violences volontaires sur 55 victimes.

Durant ses auditions, il a reconnu des gifles à certains élèves « dans le cadre de corrections » mais conteste les « châtiments ». « Il réfutait fermement la totalité des faits de nature sexuelle qui lui étaient reprochés », précise le Parquet dans son communiqué.

Le religieux, âgé de 94 ans, avait été placé en garde à vue pour des faits d’agression sexuelle intervenus de 1957 à 1962 au préjudice d’une victime. « Face aux enquêteurs, il reconnaissait un seul fait d’agression sexuelle », rapporte le Parquet.

Concernant le surveillant concerné par les poursuites : « l’information judiciaire devra s’attacher non seulement à éclairer les circonstances de commission des faits précités, mais aussi à rechercher et à entendre d’éventuelles autres victimes non encore connues à ce jour », conclut le communiqué.

Quatre autres anciens employés entendus

En parallèle, la section de recherches de Pau a entendu, dans le cadre de l’audition libre, quatre anciens personnels laïcs de l’établissement « mis en cause pour des violences graves et répétées intervenues entre 1979 et 1996 au préjudice de plusieurs victimes. »

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Lors de ces auditions, trois d’entre eux ont reconnu des violences. « Deux reconnaissaient avoir seulement asséné des gifles, lorsque le troisième concédait avoir également pu tirer les cheveux des enfants ou leur donner des coups avec le poing fermé. » Là aussi les faits étant prescrits, ils ont été laissés libres à l’issue de leur audition.