Harcèlement moral : « La fin d’un calvaire »… L’enquête visant Julien Bayou classée sans suite
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Après deux ans d’accusations et une enquête judiciaire, l’affaire visant Julien Bayou se termine par un classement sans suite. L’ancien dirigeant d’EELV, accusé par son ex-compagne Anaïs Leleux de harcèlement moral et d’abus de faiblesse, n’a commis aucune infraction, selon le parquet de Paris, qui a clos la procédure le 30 janvier pour « absence d’infraction ».
« C’est la fin d’un long calvaire. Harcelé depuis plus de deux ans et accusé sans l’ombre d’une preuve par cette ex-compagne, Julien Bayou a été traité comme un « présumé coupable » par son ancien parti, lequel ne lui a jamais permis de se défendre », a déclaré son avocate, Me Marie Dosé, dénonçant une cabale interne.
Accusé de comportements toxiques
A l’origine de cette affaire, une plainte déposée en mars 2024 par Anaïs Leleux, ancienne militante écologiste, qui accuse Julien Bayou de comportements toxiques. L’affaire avait provoqué une tempête au sein d’EELV, qui avait diligenté une enquête interne par un cabinet spécialisé. Julien Bayou, dénonçant un « acharnement déloyal et scandaleux », avait quitté le parti et son groupe parlementaire.
Si l’enquête interne, clôturée en octobre dernier, n’avait pas non plus trouvé de preuves accablantes contre Julien Bayou, la polémique avait fragilisé EELV, en pleine quête d’exemplarité féministe.
Une nouvelle plainte à venir d’Anaïs Leleux
De son côté, Anaïs Leleux déplore le traitement de l’affaire : « Alors qu’il semble être établi que je ne cherche ni à mentir ni à manipuler, et que je souffre d’un stress post-traumatique complexe, la procureur n’a pas jugé utile d’entendre plusieurs femmes qui dénonçaient pourtant des violences et des menaces », a-t-elle réagi auprès de l’AFP. Elle envisage désormais une plainte avec constitution de partie civile.
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Cette affaire, qui a mis en lumière les tensions internes du parti écologiste, soulève une nouvelle fois la question du traitement des accusations de violences sexistes et sexuelles dans les formations politiques.