Tunisie

Sihem Ben Sedrine: radioscopie d’une libération.

Parmi les personnes qui ont fait le plus de tort à la Tunisie, Sihem Ben Sedrine occupe l’une des premières places. Mme Ben Sedrine a participé affreusement à la division des tunisiens et à l’installation d’une atmosphère exécrable entre eux. Sa direction arbitraire de l’Instance Vérité et Dignité était celle de la haine et des régalements de comptes. Qu’elle soit jugée pour ses abus ne fait aucun doute.

Mais Mme Ben Sedrine, enfant chérie des islamistes, a tissé de grandes relations avec des associations et organismes internationaux (surtout américains). Elle a su en tirer profit pour être libérée.

La justice , très orientée, a cédé sous le poids des injonctions étrangères montrant que notre liberté de décision n’est que de façade.

Le ridicule et dangereux Riadh Jrad, la voix de son maitre, a annoncé que cette libération a été faite pour des raisons de santé. Il a omis que beaucoup d’autres prisonniers ont une santé très fragile ( tension artérielle, diabète, problèmes digestifs, problème de vue, ..) qui s’est dégradée avec leur détention, et qu’ils méritent d’être libérés.

Il s’avère donc que la pression étrangère est finalement plus forte que les mouvements de contestations qui se développent en Tunisie. De même, cette libération nous a fourni la preuve de la fragilité du pouvoir en Tunisie.

Il est à rappeler que Sihem Ben Sedrine ne s’est jamais attaquée au Président Kais Said. Ce qui lui donné une certaine forme d’immunité.

Que va-t-il se passer dans l’avenir avec les autre prisonniers? Il est clair qu’une nouvelle donne s’est installée et le pouvoir ne peut passer sous silence toutes les pressions internationales (surtout américaines). La situation va aller vers une décrispation salutaire pour ceux qui nous gouvernent.

Les américains ont sorti le carton jaune et ne vont pas tarder à sortir le carton rouge. Trump ne recule devant rien!
Est-ce une bonne chose pour nous?
Non au moins pour 2 raisons:

1) l’intervention des puissances étrangères dans la gestion de nos affaires est une malédiction pour le pays

2) les islamistes sont les enfants chéris de américains. Ils viennent de le montrer en Syrie. L’oncle Sam sait les utiliser à bon escient.
Que faire donc?

Il y a qu’une seule solution à adopter pour quitter cet imbroglio judiciaire et desserrer l’étau sur la Tunisie: donner à la justice sa liberté de juger et couper le cordon ombilical qui la relie au pouvoir en place.

Pour ne pas sombrer dans la folie de la répression et pour éviter au pays et à ses gouvernants un sort désastreux, il faut cesser l’entêtement dictatorial et les fanfaronnades ridicules et sans aucune consistance.
!..AH..!

Ali Gannoun