France

PSG-Brest : Avec sept buteurs différents, Paris a étalé pour de bon son extraordinaire puissance collective

Quand il disait miser sur le collectif pour remplacer Kylian Mbappé, Luis Enrique ne pensait sûrement pas si bien dire. Imbattables depuis début décembre et injouables depuis la seconde période contre Manchester City, mi-janvier, les Parisiens ont confirmé cette impression de puissance qui se dégage de leurs dernières prestations en éparpillant Brest 7-0 en barrage retour d’accès aux 8e de finale de la Ligue des champions, mercredi soir.

Une raclée historique, qui prend sans doute encore une autre dimension lorsque l’on regarde le tableau d’affichage, puisque Paris a marqué grâce à sept buteurs différents. Si ça c’est pas une équipe qui tourne bien… « Je ne sais pas si c’est déjà arrivé dans l’histoire de la Ligue des champions, j’en doute », a salué au coup de sifflet final Luis Enrique, pas peu fier de ses troupes.

Ce serait pas un sourire là sur le visage de Luis Enrique ?
Ce serait pas un sourire là sur le visage de Luis Enrique ?  - Michel Euler

Barcola d’abord, puis Kvaratskhelia, Vitinha, Doué, Nuno Mendes, Ramos et enfin Mayulu ont participé à la fête. Et au-delà du nom des buteurs, il faut voir la construction des occasions, toutes venues de mouvements collectifs parfaitement huilés, avec supplément qualité technique ++. « Ça représente la force de notre équipe, sa mentalité, a ajouté l’ancien coach du Barça et de la Roja. Quand un coéquipier était mieux placé, les joueurs faisaient la bonne passe. S’ils avaient été égoïstes, on n’aurait pas mis tous ces buts. C’est un bon signe et j’en suis très content. »

On a suffisamment écrit qu’on ne voyait pas bien où il voulait en venir pour reconnaître aujourd’hui les immenses progrès parisiens. Cette raclée vient valider tout ce qu’entend mettre en place l’entraîneur espagnol depuis son arrivée, et encore plus depuis l’été dernier.

« Une démonstration de notre projet d’équipe »

« On a fait un très bon match, un match collectif, on pense tous ensemble sur le terrain et c’est la vraie définition d’une équipe, savoure Vitinha, élu homme du match. On fait au plus simple, on donne le ballon à celui qui est le mieux placé, ça se voit et ça fait la différence. » Ça paraît basique dit comme ça, mais quand tout est fait dans le bon tempo, avec le geste juste, ça donne ce type de démonstration, qui suit celles face à Monaco en Ligue 1 ou Stuttgart en Ligue des champions.

Arrivé il y a maintenant un mois dans ce groupe en pleine bourre, Kvaratskhelia ne peut que constater à quel point « c’est très agréable de jouer dans ce collectif ». L’ailier géorgien, titularisé pour la première fois en C1, s’intègre de mieux en mieux et s’est montré très précieux dans le petit jeu aux abords de la surface adverse, à l’image de sa passe décisive pour Mayulu sur le dernier but de la soirée, qui aura été « une démonstration du projet d’équipe que nous sommes en train de construire », selon les mots du président Al-Khelaïfi.

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La qualité d’ensemble de Paris se mesure également aux efforts fournis, alors que la qualification était déjà dans la poche au coup d’envoi. « Etre détendu avant un match ne fait pas partie de mon ADN. Je veux que mon équipe joue dès la première minute, et gagne ce match », avait prévenu l’Espagnol mardi. Le message est passé, et c’est aussi à ça qu’on mesure l’emprise de ce dernier sur son groupe. Son homologue brestois Eric Roy, déjà élogieux après le match aller, où il avait été bluffé par le fait que les Parisiens courent davantage que ses joueurs alors qu’ils avaient beaucoup plus le ballon, n’a pas changé d’avis après cette seconde manche.

Pour le 8e de finale en haute altitude qui s’annonce face au FC Barcelone ou à Liverpool, l’entraîneur des Pirates estime que son bourreau du soir a toutes ses chances. « J’avais été impressionné par le Barça (défaite 3-0 en novembre), mais pas autant que par le PSG de ces dernières semaines, a-t-il noté. Pour Liverpool, c’est une équipe forte mais qui n’a pas encore rencontré une équipe aussi forte que Paris. »

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Alors, faut-il rêver en grand pour ce PSG en nets progrès ? On ne vous fait pas un dessin, l’histoire de cette équipe version QSI en Ligue des champions incite à toutes les prudences. Mais au moins, cette équipe semble armée pour faire le match avec n’importe qui, ce qui n’était pas gagné après le bouillon pris à Arsenal début octobre, par exemple. Comme Eric Roy, on a surtout hâte de voir le « formidable test » que vont représenter ces deux rencontres de 8e de finale. Seulement après, si tout se passe bien, on pourra s’autoriser à se projeter un peu plus en avant et, comme Kvaratskhelia, croire que « tout est possible ».