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Guerre en Ukraine : Crise ouverte entre Trump et Zelensky, Poutine savoure

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce mercredi 19 février 2025, 1.092e jour de la guerre.

Le fait du jour

La crise est ouverte entre les Etats-Unis et l’Ukraine. Donald Trump a en effet lancé ce mercredi une seconde salve d’attaques contre son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky. Depuis la Floride, le président américain a réitéré ses violentes critiques de la veille, accusant Zelensky d’être un « dictateur sans élections », reprenant à son compte le discours du Kremlin, l’Ukraine n’ayant pas organisé de scrutin présidentiel en 2024 à cause de la guerre. « J’adore l’Ukraine, mais Zelensky a fait un boulot épouvantable », a ajouté Donald Trump.

Mardi soir, le chef d’Etat américain avait déjà décrié l’absence d’élections en Ukraine depuis le début de l’invasion russe, en février 2022. Il avait aussi accusé Volodymyr Zelensky d’être impopulaire dans son pays, d’avoir détourné une partie de l’aide financière américaine et même d’être responsable du déclenchement de la guerre il y a bientôt trois ans. « Ce comédien au succès modeste a persuadé les Etats-Unis de dépenser 350 milliards de dollars pour s’engager dans une guerre qui ne pouvait pas être gagnée, qui n’aurait jamais dû commencer, mais une guerre qu’il, sans les Etats-Unis et Trump, ne pourra jamais régler », assène Donald Trump.

Volodymyr Zelensky ne s’est pas laissé faire, loin de là, soutenant que Donald Trump vivait « dans un espace de désinformation » russe, car celui-ci reprend la rhétorique du Kremlin. Il aussi a accusé l’administration américaine d’aider Vladimir Poutine à « sortir d’années d’isolement ». Volodymyr Zelensky a également clamé ce mercredi que l’Ukraine n’était « pas à vendre » après avoir refusé samedi de signer un accord proposé par les États-Unis concernant les ressources en minerais de son pays. Ambiance.

La déclaration du jour

« « Sans renforcer le niveau de confiance entre la Russie et les Etats-Unis, il est impossible de résoudre de nombreux problèmes, y compris la crise ukrainienne » »

Les paroles sont signées Vladimir Poutine ce mercredi. Elles font suite aux pourparlers entre Américains et Russes survenus mardi en Arabie Saoudite. Le président russe s’en est félicité, estimant qu’ils sont un « premier pas » pour rétablir les relations entre les deux puissances.

« On m’en a informé, je les évalue positivement, il y a un résultat », a déclaré Vladimir Poutine, selon des propos retransmis par la télévision publique russe. « Nous avons fait le premier pas pour reprendre le travail dans des domaines très différents », a-t-il ajouté.

Le chiffre du jour

57 % C’est la cote de confiance du président ukrainien Volodymyr Zelensky, après trois ans d’invasion russe, selon un sondage publié mercredi en Ukraine. Elle est donc bien supérieure à 4 % d’opinions favorables, contrairement à ce qu’avait affirmé son homologue américain Donald Trump mardi soir.

Selon la dernière étude d’opinion téléphonique de l’Institut international de la sociologie de Kiev (KIIS), plus de 57 % des Ukrainiens ont dit faire confiance au chef de l’Etat, un chiffre en hausse par rapport à décembre 2024 (52 %) et en légère baisse par rapport à septembre 2024 (59 %).

Selon ce sondage réalisé début février par cet institut respecté auprès d’un échantillon représentatif de 1.000 personnes habitant en territoire contrôlé par Kiev, 37 % de la population ne font pas confiance à Volodymyr Zelensky, contre 39 % décembre 2024 et 37 % en septembre 2024.

La tendance

Le président français Emmanuel Macron a poursuivi mercredi ses consultations avec ses partenaires européens pour trouver une posture commune sur l’Ukraine et la défense collective alors que Donald Trump et Vladimir Poutine se préparent à une rencontre au sommet pour normaliser leurs relations. Après un premier mini-sommet informel lundi à l’Elysée avec sept pays européens, dont le Royaume-uni, il a réuni 19 chefs d’Etat et de gouvernement de pays membres de l’UE ou de l’Otan (Norvège, Canada, Islande) en visioconférence peu après 16 heures, a indiqué l’Elysée.

Le président français a promis de s’entretenir avec les Vingt-Sept d’ici la fin de la semaine. Seules la Hongrie, la Slovaquie, tous deux réputées prorusses, l’Autriche et Malte n’ont pour l’heure pas participé aux échanges.

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

Lundi, Emmanuel Macron avait rassemblé les poids lourds de l’UE, ainsi que le Royaume-Uni, en première ligne sur le dossier ukrainien et qui effectue progressivement son retour sur la scène européenne.

Signe d’un réel sentiment d’urgence, lundi, « il y a eu une très forte convergence pour dire que la Russie constitue une menace existentielle pour les Européens », a martelé le chef de l’Etat dans un entretien avec la presse régionale