Notre-Dame de Bétharram : Bayrou affirme n’être « jamais » intervenu dans cette affaire « ni de près ni de loin »

François Bayrou a déclaré mardi devant l’Assemblée nationale n’être « jamais » intervenu, « ni de près ni de loin », auprès des enquêteurs ou de la justice dans l’affaire des violences au sein de l’établissement catholique de Notre-Dame-de-Bétharram.

Le Premier ministre a par ailleurs affirmé qu’en 1998, le procureur général avait « tenu informé » le ministère de la Justice, dont la titulaire était à l’époque Elisabeth Guigou au sein du gouvernement du socialiste Lionel Jospin. Et il a jugé inimaginable que le ministre de l’Education nationale Claude Allègre et la ministre de l’Enseignement scolaire Ségolène Royal n’aient pas été « avertis » d’un « signalement aussi important ».

A l’origine de cette polémique, un article de Mediapart assurant que contrairement à ce qu’affirme le Premier Ministre, il était bien au courant des violences commises dans cet établissement catholique près de Pau, ville dont il est toujours le maire aujourd’hui.

Interrogé une première fois à l’Assemblée nationale sur la question mardi 11 février, il avait soutenu « n’avoir « jamais été informé de quoi que ce soit de violences ou de violences a fortiori sexuelles ». Le lendemain, il persistait devant les députés : « Jamais je n’ai été, à cette époque, averti […] des faits qui ont donné lieu à des plaintes ou à des signalements ».

L’enfer de Bétharram

Entre 1950 et 2010, des violences physiques et sexuelles auraient été commises sur de nombreux élèves par des membres de l’équipe pédagogique, s’ajoutant à des méthodes présentées comme « à la dure ».

En 2023 est né un collectif d’anciennes victimes, qui déposent plusieurs plaintes en 2024, pour un total de plus de 120 plaintes aujourd’hui. Pour cette association, et notamment l’avocat Jean-François Blanco, il « n’était pas possible d’être à Pau à cette époque et d’ignorer le sujet ».

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Plus que sa position actuelle de déni, c’est la proximité de François Bayrou avec cet établissement qui lui est reproché. Maire de Pau pendant de longues années, il a scolarisé trois de ses enfants à Bétharram dans les années 90, son épouse y ayant même enseigné le catéchisme.