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PSG-Brest : « Détendu ? Ça ne fait pas partie de mon ADN », prévient Luis Enrique

Exercice d’équilibriste digne d’un professionnel, ce mardi, pour Luis Enrique. A la veille de recevoir Brest en barrage retour d’accès aux 8e de finale de la Ligue des champions, confortablement assis sur une avance de trois buts ramenée de Bretagne la semaine dernière, le coach du PSG s’est attelé à faire infuser l’idée que rien n’était joué. Oui, ce 3-0 infligé aux Brestois est « un très bon résultat », mais la méfiance reste de mise contre cette équipe « qui peut nous créer beaucoup de difficultés », a assuré l’Espagnol en conférence de presse.

L’ancien du Barça n’a pas hésité à parler de « match piège, justement », du fait du matelas sur lequel ses joueurs sont installés. « On ne pense pas à la suite [aux 8e de finale], mais à ce match exclusivement. Notre seul objectif est de le gagner, a-t-il martelé. Dès la première minute, on se lancera dans cette rencontre sans aucun calcul. »

Le PSG reste sur 15 victoires sur ses 16 derniers matchs

Une humilité poussée à l’extrême, donc, uniquement pour la forme ? Pas vraiment, d’après ce que l’on commence à connaître du coach espagnol depuis qu’il est arrivé à Paris. On peut avancer sans avoir trop peur de se tromper que Luis Enrique serait agacé par un scénario où son équipe se qualifierait, certes, mais au bout d’une défaite lors de laquelle elle aurait abandonné les principes de jeu qui lui sont chers.

Car tout va bien, en ce moment, au PSG, qui reste sur une série de 15 victoires (et un nul) lors de ses 16 dernières sorties. L’efficacité qui manquait tant en début de saison est arrivée, dans le sillage d’un Ousmane Dembélé transcendé. Alors il n’est pas question de briser cet élan sous prétexte que la qualif’ est déjà acquise, ou tout comme. Et puis de toute façon, le mode « relax » ne fait partie des fonctions disponibles dans le cerveau de l’Espagnol, comme il l’a rappelé lui-même aux journalistes : « Je ne vais à aucun match de foot détendu, ce n’est pas quelque chose qui est dans mon ADN. »

Message reçu apparemment, puisque les mêmes mots ont été prononcés par Fabian Ruiz, présent au micro quelques minutes avant son entraîneur ce mardi. Le milieu espagnol a défendu la volonté collective de « jouer dès le coup d’envoi », pour sceller définitivement « une double confrontation n’est pas encore réglée ».

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On voit l’idée, mais on a trouvé le champion d’Europe plus convaincant quand il a expliqué qu’il s’éclatait en ce moment dans cette équipe parce qu’elle a le ballon et envoie du jeu des quatre coins du terrain. « C’est toujours plus amusant que quand on court après la balle », a-t-il fait remarquer. C’est ce que semblaient dire les Brestois après le match aller.