Des victimes de violences sexuelles au sein de l’Église attaquent l’État belge
Des victimes de violences sexuelles au sein de l’Église ont décidé de poursuivre l’État belge en justice, a rapporté mardi De Standaard. Cette décision intervient à la suite de l’extinction de l’action publique relative à l’Opération Calice, déclarée lundi par la chambre du conseil de Bruxelles.
- Publié le 18-02-2025 à 06h41

L’Opération Calice est le nom donné à l’enquête judiciaire sur les crimes sexuels commis par des membres de l’Église catholique et leur éventuelle dissimulation par des responsables religieux. La chambre du conseil de Bruxelles a déclaré lundi l’extinction de l’action publique relative à ce dossier, suivant ainsi les réquisitions des avocats des victimes et du parquet fédéral. Ce dernier avait demandé de ne poursuivre personne « parce que les faits sont prescrits, ou parce qu’ils ne peuvent être prouvés, ou parce qu’ils ont déjà été jugés par un tribunal, ou parce que les suspects sont décédés ».
Une partie des victimes représentées par les avocats Christine Mussche et Walter Van Steenbrugge ont pour leur part estimé qu’un procès n’avait plus de sens sur la base de ce qu’ils ont appelé « un dossier boiteux ».
Plusieurs d’entre elles ont dès lors décidé d’attaquer l’État belge. « Les victimes doivent être traitées de façon correcte et consciencieuse. C’est inscrit dans la loi depuis le rapport de la commission parlementaire Dutroux. Selon nous, ce principe n’a manifestement pas été respecté dans l’Opération Calice », a justifié Me Van Steenbrugge à De Standaard.