France

Tabac : Le prix de certains paquets va baisser en mars… mais uniquement en Outre-mer

Les fumeurs de l’Hexagone espéraient une baisse, mais ils vont vite déchanter. Contrairement aux rumeurs récentes, seuls certains paquets de cigarettes vendus en Outre-Mer verront leur prix diminuer au 1er mars. Une réduction de 20 centimes s’appliquera sur des références comme les Camel Filters 100’s No.1, les Camel Filters No.1, Winston Bleu No.1 et Winston Rouge No.1, toutes commercialisées dans les territoires ultramarins.

Cette information provient de la nomenclature des prix de vente au détail des tabacs manufacturés, publiée par les douanes sur la base d’un arrêté du 7 février. Pourtant, ce document mentionne « prix de vente en France continentale », ce qui a semé la confusion. Interrogée par Le Parisien, la douane précise que ces références sont bien « destinées à être vendues dans les territoires ultramarins ».

Une taxation spécifique en Outre-Mer

Pourquoi cette baisse localisée ? En Outre-Mer, « les taxes sur le tabac sont fixées par les collectivités locales et peuvent varier tout au long de l’année », explique Benoît Bas, porte-parole en France de Japan Tobacco International au Parisien. Contrairement à la métropole, où la fiscalité est nationale et homogène, les territoires ultramarins disposent d’une certaine autonomie sur ce plan.

Les industriels peuvent ajuster leurs tarifs plusieurs fois par an, selon un calendrier d’homologation prévu par les douanes. En 2025, six révisions sont programmées : en janvier, février, mars, juin, septembre et novembre.

Un prix toujours en hausse dans l’Hexagone

Pendant ce temps, en métropole, la tendance est toute autre. Au 1er janvier 2025, une hausse des taxes a porté le prix moyen d’un paquet de 20 cigarettes à 12,50 euros, un tarif composé à 80 % de taxes (accise sur les tabacs et TVA). Cette augmentation s’inscrit dans le programme national de lutte contre le tabagisme, qui vise un prix moyen de 13 euros d’ici 2027.

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Certaines références, comme les Marlboro Red, ont d’ailleurs déjà franchi cette barre symbolique. Si certains consommateurs ultramarins profiteront d’un répit, les fumeurs de l’Hexagone, eux, devront continuer à s’habituer à des prix toujours plus élevés.