NBA All-Star Game : « J’ai beaucoup appris »… Victor Wembanyama à la hauteur des promesses malgré la défaite
Il ne fallait pas compter sur Victor Wembanyama pour encaisser une défaite comme si de rien n’était, dimanche lors de son premier NBA All-Star Game. En constatant que son coéquipier turc Alperen Sengun avait laissé un boulevard en finale à Jayson Tatum sur le panier de la gagne de l’équipe favorite des légendes US (41-25), l’intérieur des Spurs a totalement enragé. L’ultime preuve que le phénomène français de 21 ans a tenu parole, dimanche à San Francisco : il ne venait pas au match des étoiles pour « se faire des amis » mais pour tenter de rendre plus compétitif ce rendez-vous de plus en plus critiqué dans le monde entier.
Enorme contre par-derrière sur le meneur de jeu des Pistons Cade Cunningham en demi-finale (victoire 41-32 face aux « Young Stars »), ou sur Kevin Durant en personne en finale avant d’enchaîner par un shoot lointain, « Wemby » s’est démené durant ce All-Star Game 2025 étrennant son nouveau format. Au menu trois matchs au meilleur des 40 points inscrits, et non pas sur 48 minutes comme toute rencontre classique de NBA. Les micros disposés auprès du géant français de 2,24 m l’ont confirmé : celui-ci a exhorté ses coéquipiers à « jouer dur », même sur pareil show.
« Il est possible de jouer dur sur ce match »
Avec 6 points à 3/4 aux tirs et 4 rebonds en 6 minutes de jeu sur la demie, puis surtout 11 points (5/7) et 3 rebonds en finale malgré la défaite de sa Team « Global Stars » à l’accent international (avec Jokic, Gilgeous-Alexander…), Victor Wembanyama a montré tout son talent des deux côtés du terrain. « C’est fait, ça sera sur mon CV, a-t-il confié après ce premier All-Star. C’était un super moment. Je ne me suis pas fait d’amis mais j’ai beaucoup appris. J’ai posé beaucoup de questions, j’ai côtoyé des joueurs incroyables. Je ne donnerai pas de nom ni d’exemple, mais j’ai eu beaucoup de réponses. »
Et lui-même en a apporté à la Ligue américaine, qui se désespérait de voir son événement autrefois culte virer en grand n’importe quoi au fil des années, à l’image du 211-186 en 2024. « Ce que j’ai appris de tout cela, c’est qu’il est possible de se donner à 100 % sur le terrain et de jouer dur sur ce match, insistait-il. Pour moi, c’est la seule façon de jouer au basket. Je pense que cela ne peut qu’améliorer le jeu. » Au-delà des 17 points cumulés sur la soirée, le public américain a aussi pu découvrir encore davantage sa personnalité détonante.
Stephen Curry MVP à la maison
Notamment lorsque le triple MVP de la Ligue Nikola Jokic, qui l’a régalé d’un sacré alley-oop en demi-finale, a été filmé dans le vestiaire à ses côtés. Et l’inarrêtable pivot serbe hallucinait alors de voir notre « Wemby » sur le point de se mettre sur un livre juste avant le coup d’envoi de son premier All-Star Game. Bon, le format en 40 points n’a pas empêché des séquences dénuées du moindre sens, comme ce shoot du milieu de terrain converti en finale par Stephen Curry en début de possession (à 23-15).
MVP de ce All-Star Game 2025 disputé à la maison, la star des Warriors (20 points au total, 12 sur la finale) a régalé comme si souvent, au contraire de LeBron James, forfait de dernière minute à 40 piges en raison d’une douleur à une cheville et à un pied. Si son équipe a été balayée en début de finale lorsqu’il était encore sur le banc (11-0), Victor Wembanyama en a été le meilleur marqueur. Au lendemain de son couac sur le « Skills Challenge » avec Chris Paul, il reste satisfait de cette version inédite, probable avant-goût à un match entre les meilleurs Américains et le reste du monde.
Notre dossier sur Victor Wembanyama
« Je ne sais pas ce que ça a donné de l’extérieur, mais je pense que c’est un très bon format », conclut ainsi le pivot de l’équipe de France, qui va pouvoir un peu souffler avant de défier Phoenix jeudi soir, pour tenter de relancer San Antonio, actuellement à la peine (12es à l’Ouest). « Ce soir, le All-Star Game a été un peu plus compétitif », reconnaît de son côté Damian Lillard, MVP en 2024. Victor Wembanyama n’est pas étranger à cet encourageant constat.
