France

La mode néobourgeoise prend sa revanche sur le streetwear

Pour décrypter le style de la « néobourgeoise », il faut d’abord connaître l’esthétique « lady like ». Cette tendance fait référence au look de la femme bourgeoise, voire aristocrate en Angleterre. Des femmes telles que Coco Chanel ou encore Loulou de la Falaise incarnaient parfaitement.

C’est quoi le style de la néobourgeoise ?

On l’aura compris, la néobourgeoise reprend les codes de la mode bourgeoise en rajoutant un côté plus moderne. C’est ce qui vaut à ce style un aspect volontairement plus rebelle, car il casse les règles de ce look très classique qui se veut discret et raffiné. C’est-à-dire des coiffures très structurées. Mais aussi matières comme la soie, les imprimés pieds-de-poule ou le tartan. Des robes longueurs genoux, des lavallières accompagnées de multiples bijoux ou accessoires de luxe, le tout dans un style inspiré des années 1970.

La néobourgeoise ne fait que « reprendre ces codes et jouer avec », explique la styliste Aloïs Guinut. En l’occurrence, elle utilise les attributs du luxe classique et traditionnel et les mixe avec des pièces d’un autre tendance actuel. Bien que l’on retrouve des éléments comme le trench, la robe en soie ou les sacs hors de prix, ils seront complétés par des jeans destroy (vêtement fortement déconseillé par les modeuses sur TikTok pour imiter style « lady like »), des blazers plus larges, des lunettes aviateurs et même des cheveux ébouriffés.

« La Parisienne est par essence néobourgeoise »

« La Parisienne est par essence néobourgeoise », avance la styliste avant d’affirmer que ce n’est d’ailleurs pas une tendance qui date d’aujourd’hui. Les modeuses bourgeoises de la capitale de la mode se sont toujours inspirées des pièces iconiques issues du luxe et de la haute couture tout en évoluant avec leur temps. Ainsi, sur le défilé de la marque Céline, on retrouve des lavallières oversizes et des brushings imparfaits qui illustrent à merveille le courant actuel.

Pour suivre cette tendance ou juste repérer les personnes qui s’en inspirent, c’est simple : il y a sur leurs tenues des pièces facilement identifiables. Par exemple, un sac « Timeless » Chanel, un trench Burberry, ou encore un bracelet Van Cleef & Arpels à 4.950 euros qui laisseront entrevoir la « classe sociale » de la néobourgeoise, qu’importe si ses cheveux sont un peu moins coiffés ou si les chaussures aux pieds sont des Nike, pour se la jouer confortable ou un peu plus streetwear. Même si sa tenue semble sobre et classique, il suffit de repérer quelques étiquettes pour se rendre compte que les vêtements sont souvent hors de prix. Car néo oui, mais bourgeoise quand même.