Notre-Dame de Bétharram : Le gouvernement demande au rectorat une inspection de l’établissement
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L’affaire secoue l’Education nationale et éclabousse le Premier ministre François Bayrou. Alors que 112 plaintes pour violences et agressions sexuelles ont été déposées contre l’établissement catholique Notre-Dame de Bétharram, le ministère de l’Education nationale a demandé au rectorat de Bordeaux de mener une inspection approfondie.
« Le ministère a demandé au rectorat de Bordeaux d’avancer ses opérations de contrôle pour disposer d’éléments sur le fonctionnement actuel de cet établissement », indique un communiqué du ministère. Parallèlement, des recherches sont en cours pour retrouver d’éventuels contrôles antérieurs, bien qu’aucune trace ne soit disponible à ce stade dans les services du ministère, malgré de nombreuses plaintes et plusieurs condamnations remontant aux années 1990.
François Bayrou était au courant de certaines violences
L’affaire est d’autant plus sensible que François Bayrou, alors ministre de l’Education nationale en 1996, avait été informé de certaines violences. Une enquête avait été diligentée par l’Inspection académique après deux plaintes à l’époque, selon une dépêche de l’AFP. Aujourd’hui, la gauche l’accuse d’avoir menti sur sa connaissance des faits, d’autant plus que plusieurs de ses enfants ont fréquenté l’établissement.
Notre dossier sur l’affaire Bétharram
Face à ces révélations, le gouvernement met en avant ses efforts récents pour renforcer les contrôles dans l’enseignement privé sous contrat. En juin dernier, une circulaire ministérielle a fixé un objectif de 40 % d’inspections dans ces établissements d’ici 2027, avec l’affectation de 60 inspecteurs supplémentaires dans les académies. L’enquête préliminaire, ouverte par le parquet de Pau, porte sur des faits s’étendant des années 1960 à 2011. Dans ce contexte explosif, François Bayrou doit rencontrer samedi à Pau le collectif des victimes.