France

Autoroute A69 : Libération d’une opposante transgenre qui était détenue dans une prison pour homme

Après quatre mois d’isolement en détention provisoire dans une prison pour hommes, Louna, militante transgenre opposée au projet autoroutier A69, a été libérée sous contrôle judiciaire ce vendredi. « Il aura fallu quatre mois pour qu’on décide de la remettre en liberté, donc c’est quatre mois de trop », a dénoncé son avocate, Me Claire Dujardin, auprès de l’AFP.

Mise en examen à la mi-octobre 2024 pour « destruction du bien d’autrui par moyen dangereux, association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un délit passible de 10 ans d’emprisonnement et refus de se soumettre à un prélèvement biologique », Louna avait été placée à l’isolement à la prison de Tarbes (Hautes-Pyrénées). Son incarcération avait suscité une forte mobilisation de son comité de soutien, composé notamment d’opposants à l’autoroute Toulouse-Castres.

« Une forme de maltraitance »

« Placer une jeune femme trans à l’isolement dans une prison pour hommes dans l’attente d’être jugée, c’est une forme de maltraitance », avait dénoncé Isabelle Carsalade, pédopsychiatre et membre du collectif La Voie est Libre, qui s’oppose au chantier de l’A69.

Notre dossier sur le projet d’autoroute A69

Louna avait été arrêtée après l’incendie, en mai 2024, d’un engin de chantier situé à proximité du tracé contesté de l’autoroute, dont la mise en service est prévue pour fin 2025. Initialement prolongée jusqu’au 15 juin, sa détention a finalement été interrompue après une nouvelle demande de remise en liberté examinée par le juge d’instruction.