Patrimoine : Plus âgés, franciliens… Qui sont les ultra-riches en France ?

On commence par une mauvaise nouvelle : si vous espérez faire un jour partie du club des très riches en France, les 0,1 % de foyers avec les plus hauts revenus ou les plus larges patrimoines immobiliers, vos chances sont plutôt minces.
C’est ce qu’écrit la Direction générale des finances publiques, qui note dans une nouvelle étude repérée par BFMTV que « les entrées/sorties de la catégorie des plus hauts revenus sont rares ».
Toutefois, tout espoir n’est pas perdu et voici comment les statisticiens des finances publiques distinguent ces populations très aisées des autres : les très hauts revenus, dont le revenu fiscal est supérieur à 463.000 euros par an, et les très hauts patrimoines, dont le patrimoine immobilier est supérieur à 2,7 millions d’euros. Pour ces derniers, l’étude porte sur la période 2003-2016, époque où existait encore l’impôt de solidarité sur la fortune (l’ISF).
Plus souvent mariés et pacsés
Combien sont-ils en France ? Les statisticiens ont dénombré 74.500 foyers, répartis en parts égales dans les deux catégories. Un petit nombre de foyers, 6.900, rentre dans les deux catégories.
Par rapport à l’ensemble de la population, ces ultra-riches sont plus âgés, résident plus en Ile-de-France et sont plus souvent mariés et pacsés. Ils sont également très majoritairement propriétaires de leur résidence principale.
Les changements de législation ont fait baisser leur imposition
Les foyers qui appartiennent à la catégorie des très hauts revenus se distinguent également par la variété de leurs revenus : là où pour 90 % de la population les revenus sont constitués de traitements et salaires ainsi que de pensions et retraites, pour ces foyers les revenus proviennent d’une multiplicité de sources (capitaux mobiliers, traitements et salaires, pensions et retraites, bénéfices non commerciaux, revenus fonciers).
Autre caractéristique de ces foyers : sur vingt ans, leurs revenus ont augmenté plus rapidement que pour le reste de la population, notamment en raison de changements de législation, qui ont eu pour effet de faire baisser leur imposition.
Le patrimoine des foyers à très haut patrimoine a lui aussi crû plus rapidement que celui du reste de la population, et a doublé en valeur. Une conséquence des prix de l’immobilier dans les Hauts-de-Seine ?