Google va utiliser l’IA pour jouer au gendarme et « fliquer » les mineurs sur Internet
Gruger sur son âge lorsque l’on surfe sur Internet ne sera peut-être bientôt plus possible. Et cliquer sur l’onglet « Je certifie avoir 18 ans » lorsque l’on visite certains sites sera peine perdue si l’on n’a pas l’âge requis. Google va ainsi tester un modèle d’IA capable de déterminer l’âge des utilisateurs de ses services comme YouTube. 20 Minutes vous en explique le principe.
Comprendre l’âge des utilisateurs
Grâce au machine learning, la firme de Mountain View entend donc sécuriser la navigation des internautes. « Nous allons ainsi contribuer à les protéger davantage en ligne lorsqu’ils accèdent aux nombreux avantages d’Internet, et à proposer aux parents et tuteurs une tranquillité d’esprit supplémentaire », a indiqué Jen Fitzpatrick, vice-présidente systèmes et expériences chez Google.
L’idée est évidemment de protéger les moins de 18 ans des dérives du Web. Problème, selon Jen Fitzpatrick : « l’un des défis les plus complexes consiste à comprendre l’âge de l’utilisateur ».
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Pour Google, qui ne donne pas d’explication concrète quant à sa méthodologie, la solution serait donc d’estimer l’âge des internautes en analysant l’ancienneté de leur compte, les données déjà collectées concernant les utilisateurs, leur historique de navigation, etc.
En cas de détection d’un mineur présumé, Google pourrait avant de donner « les clés » d’une page Web ou d’une vidéo, réclamer un justificatif d’âge, comme une pièce d’identité, voire un selfie lui aussi analysé par l’IA.
Un nouvel arsenal de mesures
Si, au regard de tels procédés, on peut s’interroger sur la liberté des internautes, le principe pourrait avoir l’avantage de considérablement limiter les risques encourus par les mineurs sur le Web. Lesquels mineurs sauront sans doute pour les plus malins contourner l’obstacle en se créant de nouveaux comptes sans historique…
« Ce modèle nous aide à estimer si un utilisateur a plus ou moins de 18 ans, afin que nous puissions appliquer des protections pour offrir des expériences plus adaptées à son âge », communique Google à travers son blog. Les Etats-Unis seront les premiers servis.
Notre dossier «Cybercriminalité»
Cette identification, si elle devait se confirmer et se généraliser, viendrait renforcer un nouvel arsenal de mesures en cours de déploiement, comme annoncé par Jen Fitzpatrick : « Au cours de la semaine prochaine, nous commencerons à déployer School Time sur les téléphones et tablettes Android pour permettre aux parents de limiter ou d’ajuster automatiquement les fonctionnalités du téléphone et de restreindre l’accès aux applications pendant les heures de classe ». Et dans un autre ordre d’idée, les parents pourront dès ce printemps ajouter une carte de paiement au Google Wallet de leur enfant et consulter l’historique de leurs transactions récentes.