Belgique

« Le mépris de Laaouej pour la représentation des néerlandophones à Bruxelles est choquant »

Pendant un moment, une solution a semblé se dessiner pour la formation bruxelloise : un secrétaire d’Etat supplémentaire pour hisser le CD&V à bord. Frédéric De Gucht (Open VLD) a immédiatement crevé la bulle : il ne veut faire partie d’un gouvernement qu’avec la N-VA, a-t-il déclaré jeudi à De Standaard.

Frederic De Gucht
« Nous ne pouvons pas nous plier à la volonté de Laaouej, sinon les néerlandophones seront désormais en quantité négligeable. Je ne veux pas participer à cela. Il y a un joli mot pour cela en français : le mépris. Le mépris de Laaouej pour la représentation des néerlandophones à Bruxelles est choquant ». ©Bernard Demoulin

Comme on le sait, le PS bruxellois d’Ahmed Laaouej a refusé de s’associer à la N-VA. Une issue possible était que le CD&V avait laissé une ouverture pour une majorité néerlandophone avec Groen, Open VLD et Vooruit. Le formateur francophone David Leisterh organise actuellement des discussions sur la dernière chance d’obtenir une percée dans la formation du gouvernement.

Mais c’est sans compter sur l’Open VLD. « La partie francophone n’a rien à dire à la majorité néerlandophone », explique Frédéric De Gucht (Open VLD). « Nous ne pouvons pas nous plier à la volonté de Laaouej, sinon les néerlandophones seront désormais en quantité négligeable. Je ne veux pas participer à cela. Il y a un joli mot pour cela en français : le mépris. Le mépris de Laaouej pour la représentation des néerlandophones à Bruxelles est choquant ».

D’autre part, c’est Laaouej qui a donné son accord pour la création d’un quatrième secrétaire d’Etat, ce qui en soi donne aux néerlandophones plus de pouvoir au sein du gouvernement bruxellois. « Ce n’est pas vrai », affirme M. De Gucht. « Les seuls à avoir un droit de décision et de veto dans un gouvernement sont les ministres. Du côté néerlandophone, nous avons travaillé intensément pendant cinq mois pour former une coalition. Il ne s’agit pas d’un jeu de cartes où l’on change de carte à mi-parcours, et certainement pas à la demande de Laaouej. »