Jet de grenade à Grenoble : Bilan, motivation, suspect… Ce que l’on sait sur l’explosion dans un bar associatif
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Mercredi soir, peu après 20 heures, une grenade a explosé dans un bar associatif à Grenoble. L’explosion est survenue dans le quartier sensible du village olympique. « Une personne est rentrée, a lancé une grenade, n’a pas prononcé de mot, semble-t-il, et ensuite a pris la fuite », a déclaré le procureur François Touret de Coucy. 20 Minutes fait le point sur les premiers éléments du dossier.
Quel est le bilan ?
Pour le moment, aucun décès n’est à déplorer. Le bilan, amené à se préciser, fait état d’une douzaine de blessés. Parmi elles, le procureur fait état de deux personnes grièvement blessées, sans que leur pronostic vital ne soit « forcément » engagé. La préfète de l’Isère, Catherine Séguin, a annoncé de son côté six blessés graves, avec un bilan susceptible d’évoluer.
L’hôpital de Grenoble a déclenché son plan blanc, a précisé le maire écologiste de la ville Eric Piolle, qui a condamné sur X « avec la plus grande fermeté (un) acte criminel d’une violence inouïe ».
Quelles sont les pistes de l’enquête ?
« On peut exclure l’attentat purement terroriste, puisqu’il n’y a rien qui nous permet de penser que c’est lié à du terrorisme », a indiqué le magistrat, évoquant « un acte de violence extrême » qui « peut être lié à un règlement de compte, d’une manière ou d’une autre ». « Aucune hypothèse n’est privilégiée à ce stade », a ajouté le procureur.
L’enquête est confiée aux policiers de la DCOS, ex-PJ. Un lien avec le trafic de stupéfiants est l’une des hypothèses explorées parmi d’autres, a indiqué le procureur.
Les épisodes de violence par arme à feu liés au trafic de drogue sont fréquents à Grenoble et dans sa banlieue. Désormais, les autorités n’hésitent plus à parler de « guerre des gangs ». Reste que le bar associatif visé est « un lieu de rassemblement surtout pour regarder des matchs de foot », a expliqué Chloé Pantel, maire adjointe du secteur 6 de Grenoble, présente sur les lieux du drame. « Ce n’était pas un bar qui était censé soulever d’inquiétudes particulières », ajoute le procureur.
Que sait-on sur le lanceur de la grenade ?
Pour l’instant, ce dernier n’a pas été retrouvé et son profil reste inconnu. « Cette personne aurait été armée aussi d’une kalachnikov, mais ça reste à déterminer. Il n’est pas certain que cette kalachnikov ait été utilisée. A priori, les dégâts ont été causés par l’éclatement de la grenade », a expliqué le procureur. « Tout est mis en œuvre pour retrouver » le suspect, a assuré François Touret de Coucy.